Selon Attal, qui a annoncé cette nouvelle décision dans une interview accordée à une chaîne de télévision TF1, il est nécessaire d’établir des réglementations claires pour les écoles au niveau national. « J’ai donc décidé qu’il n’était plus possible de porter l’abaya dans les écoles (publiques) », a souligné le ministre qui a pris ses fonctions il y a seulement un mois.
L’Abaya est un vêtement musulman qui couvre tout le corps, généralement accompagné d’un hijab, qui est un foulard qui recouvre les cheveux, ou d’un niqab, qui est un foulard qui couvre toute la tête avec seulement une petite fenêtre.
« La laïcité signifie une liberté émancipée à travers l’école », a ajouté le ministre, précisant qu’il rencontrerait les directeurs d’école cette semaine pour les « aider » à mettre en œuvre les nouvelles règles dès l’année scolaire prochaine.
Selon Attal, venir en classe avec une abaya était un acte religieux visant à « tester la résistance de la république à une attaque contre le prétendu sanctuaire laïc de l’école ». «Je serai ferme sur cette question. Quand on entre dans une salle de classe, on ne devrait pas pouvoir connaître la religion d’un élève rien qu’en le regardant », a ajouté le ministre de 34 ans, membre du parti libéral Renaissance du président Emmanuel Macron.
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Depuis 2004, le port de tout symbole religieux, comme le foulard, la kippa juive ou les grandes croix chrétiennes, est interdit dans les écoles publiques françaises. Cette règle repose sur la séparation de l’Église et de l’État en vigueur depuis 1905.
En 2010, la France est également devenue le premier pays européen à adopter une loi interdisant le port du voile et du foulard en public.
Une éventuelle interdiction des abayas est discutée en France depuis plusieurs mois. Le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui fédère la communauté musulmane du pays du coq gaulois, a déclaré que les vêtements, qui couvrent le corps d’une femme jusqu’au sol, ne représentent aucun symbole religieux.
Au contraire, les représentants des partis d’extrême droite et de droite ont soutenu l’interdiction. Le chef du parti d’opposition conservateur Les Républicains (LR), Éric Ciotti, a salué la décision actuelle d’Attal. « Nous le demandons depuis longtemps », a-t-il souligné.
Les partis de gauche s’opposent à l’interdiction des abayas dans les écoles. La députée Clémentine Autain, du parti de gauche La France insoumise (LFI), a qualifié l’ordre d’Attal d’inconstitutionnel et a mis en garde contre l’émergence d’une sorte de « police de la mode » dans les écoles.
Selon l’AFP, l’ordre d’Attal était une réponse à la multiplication des « attaques contre la laïcité » dans les écoles publiques. Depuis 2020, date à laquelle un islamiste radical de 18 ans a assassiné le professeur d’histoire Samuel Paty dans la ville de Conflans-Sainte-Honorine, près de Paris, l’augmentation a été de 120 %. La majorité porte des symboles et des vêtements religieux, dont le nombre a augmenté de 150 pour cent.
Le président du parti de Macron a réprimandé son propre candidat pour avoir pris une photo portant le hijab
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