Daniel Častvaj, administrateur de CMI, a confirmé l’ouverture de négociations exclusives pour l’acquisition d’Editis. « Nous remercions Vivendi pour la confiance. La société IMI estime que le processus d’approbation à Bruxelles et les négociations avec les instances représentatives du personnel donneront des résultats positifs, et qu’Editis aura ainsi les moyens d’assurer son indépendance et son développement », a déclaré Častvaj.

Vivendi est contrôlé par le milliardaire français Vincent Bolloré. La vente de la maison d’édition Editis s’inscrit dans la stratégie de Vivendi visant à surmonter les obstacles réglementaires lors de son rachat de la société de médias Lagarde’re.

Vivendi a déclaré dans un communiqué de presse que l’accord exclusif avec Křetínský signifiait l’abandon des projets antérieurs de scission d’Editis et de sa cotation à la Bourse de Paris.

Pour Vivendi, l’entreprise clé dans le rachat de Lagardère sera Hachette, qui est le troisième groupe d’édition au monde et est maintenant sous Lagardère. L’éventuelle fusion d’Hachette avec Editis a attiré les critiques des éditeurs indépendants et coûté à Editis la perte de plusieurs auteurs connus, rapporte Reuters.

Křetínský détenait déjà une participation minoritaire dans le journal français Le Monde. Au travers de la holding Czech Media Investment (CMI), il détient également plusieurs titres de presse française, tels que Elle, Tele7 Jours et le magazine d’information Marianne.

Křetínský a également déposé une demande de rachat de la télévision française M6. Mais finalement, il est resté entre les mains de la société allemande Bertelsmann.

En République tchèque, avec son associé Patrik Tkáč, Křetínský contrôle la société Czech News Center, dont le portefeuille comprend, entre autres, les quotidiens Blesk, Sport, Aha! et chargeurs E15 ou Reflex.