« Les organisateurs sont convaincus de pouvoir surmonter la situation sécuritaire. « Il s’agit d’un événement exigeant, mais nous n’avons jamais reçu d’informations fiables de la part des médias selon lesquelles un scénario de lancement différent serait possible », a expliqué Kejval.
Le match débutera officiellement le 26 juillet. Plus de 160 bateaux étaient censés sillonner la Seine sur un tronçon d’environ six kilomètres entre le Pont d’Austerlitz et le Pont d’Iéna. Selon les nouvelles dispositions, environ 300 000 spectateurs sont attendus sur les plages. Il s’agirait d’un événement de très grande envergure, qui comporte logiquement de grands risques.
« De plus, Paris en général n’est pas l’une des villes les plus sûres », a découvert Kejval. « Les organisateurs sont conscients que ce n’est pas une tâche facile, mais ils sont convaincus que pendant les Jeux olympiques, la capitale française sera l’endroit le plus sûr d’Europe. Je n’ai pas d’autre choix que de les croire. « Nous avons reçu des informations selon lesquelles ils ne comptent pas sur d’autres variantes d’ouverture », a-t-il poursuivi.
Mais les renseignements français se disent très préoccupés par le format de la cérémonie et ont informé le ministre local de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de la menace d’un terrorisme de masse. Le niveau de menace pour la sécurité s’est accru après l’attaque contre une salle de concert à Krasnogorsk, en Russie, à l’ouest de Moscou. Fin mars, 137 personnes y ont été tuées, la branche afghane de l’Etat islamique les a toutes revendiquées et les terroristes eux-mêmes venaient du Tadjikistan.
« En revanche, le président Emmanuel Macron a parlé la semaine dernière des médias de désinformation russes qui tentaient de donner aux Français l’impression qu’ils ne méritaient pas d’accueillir les Jeux olympiques. Affaiblir la confiance dans l’organisation de l’événement. « Nous sommes sûrs que ce sera une grande célébration olympique et le début de beaux Jeux », a assuré Kejval.
«Le thème de la sécurité a été abordé de manière plus intensive que lors des Jeux olympiques précédents. Ce sujet a trouvé un écho à Paris et a été discuté en détail à chaque séminaire. Détails de l’arrivée au départ du domicile. Ils ne prennent rien pour acquis. La semaine prochaine, je participerai à un séminaire spécial, des gens du monde entier se rassembleront pour préparer à quoi ressemblera le lancement. En République tchèque, nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et d’autres institutions. « Nous ne voulons pas effrayer les gens, mais nous devons être préparés », a expliqué le chef de la mission olympique, Martin Doktor.
Kejval a par la suite nié que la France se contenterait de garder secrètes les éventuelles modifications ou préoccupations, afin de ne pas provoquer de panique inutile. « Nous devons trouver un point d’ancrage sur lequel nous appuyer », a-t-il déclaré. Il s’est donc soumis en exclusivité au comité d’organisation dirigé par l’ancien skieur de slalom nautique Tony Estanguet.
« Je le connais depuis 15 ans et je ne pense pas qu’il nous aurait dit que quelque chose allait arriver si la réalité était différente. S’ils jugeaient le risque inacceptable, ils auraient essayé de faire quelque chose. De plus, le lancement était compliqué sur le plan logistique et ils ont donc dû annoncer quelque chose. On verra, peut-être que la piste le long de la Seine n’atteindra pas les six kilomètres et sera raccourcie. « Mais aujourd’hui, ici et maintenant, je suis sûr que l’ouverture du fleuve et l’allumage du feu de joie sur la place du Trocadéro auront lieu », a rapporté le président de l’IPAL.
La première chose qui vient à l’esprit est une cérémonie « classique » dans un stade, à Paris plus précisément au Stade de France qui a une capacité de plus de 80 000 spectateurs. « Or, le rugby y est déjà pratiqué, donc cette option n’est pas envisageable. « Nous avons organisé un webinaire avec le détail du programme exact d’ouverture, aucune autre option que la Seine n’a été évoquée », a ajouté le Docteur.
Les grands défis ne concernent pas seulement les organisateurs. À l’ère de la désinformation, de la montée de l’intelligence artificielle ou de la guerre hybride en général, il est de plus en plus difficile de connaître la vérité, de ne pas se laisser décourager, choquer et influencer.
« Il est important d’avoir plus de ressources et de réfléchir. La pression pour discréditer le mouvement international, saper les Jeux olympiques, la vie quotidienne en général et nos valeurs sera énorme. Elle compte également sur les journalistes pour être capables de décoder ce qui est vrai et ce qui relève des efforts de désinformation. « Il est important pour nous de traiter directement avec les organisateurs, qui disposent d’informations à 100% », a déclaré Kejval.
Près de 20 000 soldats français superviseront le match, et ils seront également assistés par des homologues d’autres pays.
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