Il s’agit d’un lancement important pour Arianespace. Le groupe aérospatial français, en retard sur la technologie des lanceurs réutilisables popularisée par son rival américain SpaceX, se lancera le 24 décembre. Télescope spatial James Webb (JWST), le télescope le plus grand, le plus puissant et le plus cher jamais envoyé dans l’espace.
Le lancement, qui sera opéré par une fusée Ariane 5, a été confirmé par Nasa et Arianespace après avoir été retardé à plusieurs reprises.
JWST a été construit aux États-Unis sous la direction de la NASA, et avec la participation des sociétés américaines Northrop Grumman et Lockheed-Martin. Le télescope intègre également des outils développés par l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale canadienne (ASC).
Lancer de la base Kourou, où il est arrivé en octobre de Californie après un voyage en mer de 16 jours, a été retardé à deux reprises en raison de problèmes mineurs. La NASA et Arianespace souhaitent exclure tout risque lié à l’opération, toujours en cours développement pour plus 20 ans au prix d’env. dix milliards dollar.
L’équipe conjointe de la NASA et d’Arianespace « a réussi à encapsuler le télescope sur la fusée Ariane 5 », a déclaré la NASA, confirmant la date de l’opération. Une refonte générale du lancement aura lieu le 21 décembre, et lorsque tout sera prêt, la fusée sera lancée le 22 décembre.
Présenté comme le successeur du télescope Hubble, lancé en 1990, JWST est destiné à explorer toutes les phases du cosmos avec une précision sans précédent, jusqu’aux premiers âges de l’univers et à la formation des premières galaxies. Contrairement à Hubble, qui orbite autour de la Terre, JWST orbitera autour du Soleil, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, avec son miroir constamment pointé vers notre étoile.
Comment est le JWST ?
Le centre d’appareils est le sien grand miroir principal, qui mesure diamètre 6,6 mètres et se compose de 18 miroirs hexagone plus petit. Ils sont faits de béryllium et recouverts d’or pour mieux refléter la lumière captée depuis des régions éloignées de l’univers.
Comparé à Hubble, son miroir principal a un diamètre 2,7 fois plus grand, ce qui représente une surface six fois plus grande.
La masse totale de l’engin spatial est supérieure à 6 000 kg, dont 700 kg pour le miroir.
L’observatoire dispose également de quatre instruments scientifiques : imageur, qui a photographié l’univers, et spectromètre, qui décompose la lumière pour étudier les propriétés chimiques et physiques de l’objet observé.
Les miroirs et les instruments sont protégés par un grand parapluie, composé de cinq couches. Grands comme un court de tennis, ils étaient aussi fins qu’un cheveu et faits de capitaine, un matériau choisi pour sa résistance à température extrême: un côté sera plus de 110°C et d’autres à -235 °C.
Pour communiquer avec la Terre, le télescope transmettra ses données à l’aide d’un émetteur radio haute fréquence. antenne radio de Réseau spatial La NASA recevra le signal et l’enverra au Space Telescope Science Institute de Baltimore, Maryland.
Comment se déroulera l’opération ?
Le télescope était trop gros pour tenir dans la fusée, il s’est donc replié. Ces difficultés techniques conduisent à la partie la plus complexe de la mission : son déploiement dans l’espace, le plus dangereux jamais tenté par la NASA.
Environ 30 minutes après le décollage, des antennes de communication et des panneaux solaires fournissant de l’électricité seront installés.
L’ouverture du parapluie, qui jusque-là resterait plié en accordéon, commencerait le sixième jour, bien après qu’il eut traversé la lune. La membrane mince est entraînée par un mécanisme complexe impliquant : 400 poulie et 400 mètres de câble.
Durant la deuxième semaine, ce sera enfin le tour du miroir.
Une fois dans sa configuration finale, l’instrument doit être refroidi et calibré, et le miroir affiné. Après six mois, le télescope sera prêt.
Quelle est la mission ?
James Webb a deux missions scientifiques majeures qui couvrent plus de 50 % du temps d’observation. Tout d’abord, il a dû explorer les premières époques de l’Univers, remontant plusieurs centaines de millions d’années plus tard. Big Bang.
« C’est une machine à remonter le temps qui va nous rapprocher du Big Bang, il y a plus de 13 milliards d’années », a déclaré le PDG d’Arianespace à la radio France Inter. Etienne Israël,.
La grande mission des deux est d’étudier esopianeti, c’est-à-dire les planètes tournant autour d’étoiles autres que notre Soleil, à la recherche d’un environnement habitable, notamment en étudiant leur atmosphère.
La grande nouvelle à propos de James Webb est qu’il n’opérera que dans près e moyen infrarouge. Cela lui permettra de voir à travers les nuages de poussière impénétrables de Hubble, qui ont des capacités de vision infrarouge mais fonctionnent principalement dans la lumière visible et ultraviolette. Le nouveau télescope étudiera également les mystères des trous noirs.
Des observations plus rapprochées de Mars et d’Europe, la lune de Jupiter, sont également attendues pour notre système solaire.
Pourquoi James Webb ?
Le télescope a été nommé en l’honneur de James E. Webb (1906-1992) qui était le deuxième administrateur de la NASA. Webb est surtout connu pour sa mise en scène Apollon, une série de programmes d’exploration lunaire qui ont permis aux premiers humains d’atterrir sur la lune.
Pourquoi Ariane et pas SpaceX ?
La NASA a expliqué avoir choisi Ariane au début des années 2000 car elle était à l’époque le seul lanceur à répondre aux exigences de l’agence spatiale américaine pour un programme comme James Webb. La NASA a également indiqué que ce choix renforce également le partenariat international avec l’Agence spatiale européenne. En plus des services de lancement, l’ESA gère deux des quatre instruments scientifiques embarqués et fournit du personnel pour les opérations de la mission.
Ce projet a été lancé en années 90 et la construction a commencé le 2004. Le décollage a été retardé à plusieurs reprises : initialement prévu pour 2007, puis reporté à 2018, également en raison de la complexité du développement.
Plus que 10 mille personnes ils ont travaillé sur ce projet international, qui avait – pour ainsi dire – un budget extraordinaire, avec un coût final d’environ 10 milliards de dollars. James Webb devrait fonctionner pendant au moins cinq ans et potentiellement plus.
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