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En plus de la guerre obligatoire contre l’Ukraine, les salles de presse étrangères tchèques vivent également les dernières heures avec la recherche du sous-marin canadien disparu, dans lequel les cinq passagers risquaient de mourir par suffocation.
Le drame de plusieurs aventuriers qui veulent voir l’épave du Titanic est certainement très captivant. Après tout, même la BBC britannique ou CNN américaine ne l’avaient pas en première page des sites Web d’information au moment de la rédaction de ce glossaire. Cependant, il y a environ une semaine, un navire a coulé dans le Péloponnèse avec environ huit cents personnes (réfugiés, migrants, etc.). La plupart d’entre eux semblent morts. Et la comparaison de la couverture des deux événements est frappante – le sous-marin gagne clairement sur le site Web tchèque le plus lu. Plusieurs articles à ce sujet ont été publiés dans Novinky, Aktuálně, Seznam Zprávy et iDnes, le rapport des textes sur les deux événements est plus ou moins le même. Par souci d’exhaustivité, il convient d’ajouter que certains des articles proviennent du service ČTK.
Le célèbre journal français Le Monde s’est fixé des priorités très différentes – en publiant cinq textes sur les sous-marins, neuf sur le naufrage des bateaux de migrants, dont un reportage avec des témoignages de première main sur les lieux. Même s’il y avait aussi un citoyen français qui naviguait avec le sous-marin manquant.
Cependant, la couverture médiatique ne reflétait que l’intérêt public et les Tchèques ne voulaient manifestement pas lire sur la noyade des réfugiés. Surtout quand une tragédie similaire ne se produit pas pour la première fois. La tragédie au large de la Grèce ne figure pas sur la liste des articles les plus lus de la semaine dans la News List, ni même sur la liste des textes les plus lus dans la section Monde.
Même les politiciens du gouvernement n’ont pas réagi au naufrage (grâce aux exceptions que j’aurais pu ignorer). Si les politiciens tchèques parlent de migration, c’est moins de solidarité et de regret pour des vies gâchées, mais plus de la menace, selon certains, des migrants économiques qui viennent ici pour aspirer nos prestations sociales. Comme le montre la vidéo de la conférence de presse de la semaine dernière, certaines femmes politiques de haut rang pensent même que les migrants économiques n’existent pas. Sans oublier la reconnaissance d’une part de responsabilité politique, également portée par les Tchèques, dans le drame de la Méditerranée. Nous préférons nous occuper des passagers du sous-marin ensemble.
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