Quatre otages ont été libérés, deux Français capturés début mai au Bénin voisin, une Américaine et une Sud-Coréenne, a annoncé la présidence française. Selon lui, deux membres de l’unité spéciale de la Marine indonésienne, Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepoint, seraient tombés au cours de l’action.
La France a décidé d’intervenir lorsqu’elle a appris que les ravisseurs voulaient remettre les otages au groupe radical Katiba Macina, présent au Mali. « Une fois qu’ils étaient entre ses mains, il était impossible de les sauver », a déclaré le général François Lecointre à la BBC, expliquant pourquoi Paris a décidé d’intervenir.
Ce n’est qu’au cours de l’intervention qu’il est devenu clair qu’outre les deux Français, les ravisseurs en détenaient également deux autres.
La ministre française de la Défense, Florence Parly, a remercié les forces armées du Bénin et du Burkina Faso pour leur aide et a déclaré que les États-Unis avaient également apporté leur soutien.
Le ravisseur a été retrouvé mardi lors de la première opération menée avec l’aide américaine.
Au cours de l’opération de libération elle-même, des membres des forces spéciales ont occupé un espace vide de 200 mètres de large et se sont approchés à moins de 10 mètres de l’abri où étaient détenus les otages.
Deux militaires français ont été tués alors qu’ils pénétraient dans l’un des quatre repaires des ravisseurs. Les membres des forces spéciales n’ont ouvert le feu qu’après la libération des otages. Ils n’ont commencé à tirer que lorsque certains ravisseurs se sont enfuis.
Les otages étaient les professeurs de musique français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, qui effectuaient un safari dans le parc national de la Pendjari. Le parc est situé près de la frontière avec le Burkina Faso, où opèrent des groupes islamistes radicaux. Ils leur ont tendu une embuscade le 1er mai et ont tué leur guide local.
Il n’y avait aucun détail sur les deux autres otages. La Corée du Sud ne savait même pas qu’une de ses femmes avait été kidnappée.
L’identité des ravisseurs est encore inconnue. Deux groupes radicaux opèrent dans la région, l’un lié à Al-Qaïda et l’autre à l’Etat islamique.
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