Le sociologue Jan Keller écrit sur le thème de la migration en France et des problèmes qu’elle pose au pays.
En décembre 2013, un général de gendarmerie s’exprime devant la commission parlementaire de sécurité à Paris Bertrand Soubelet et parler ouvertement de la situation réelle en matière de sécurité dans le pays. Il a donné plusieurs exemples précis : si la police arrête un mineur étranger, elle doit le libérer sans plus tarder, selon les instructions, faute d’argent pour les traducteurs. Si la personne a volé des objets d’une valeur inférieure à 300 euros, elle doit être libérée sans enquête. Les tribunaux français sont tellement surchargés qu’ils convoquent les auteurs de délits mineurs parfois au bout de six mois seulement, pendant lesquels ils continuent de commettre des infractions. Même si le nombre de policiers augmente, il n’y aura pas de solution car la capacité des tribunaux est limitée et les procès sont longs. En général, les policiers estiment qu’ils se soucient davantage des auteurs d’infractions et de crimes mineurs que de leurs victimes.
Par ailleurs, le général de la gendarmerie a déclaré que les prisons du pays étaient surpeuplées. A la date de sa comparution devant la commission, les prisons françaises comptaient 57 000 détenus. Parallèlement, 67 000 détenus y purgent des peines. Entre 80 000 et 100 000 personnes condamnées à la prison ont été libérées faute de place pour elles en prison. A plusieurs endroits département le tribunal ne prononce une peine de prison qu’en cas de vacance. La proportion d’adolescents qui commettent des actes de délinquance augmente fortement à partir de 12 ans (trafic de drogue, vol de voiture, vandalisme). Les enfants méchants viennent de toutes les couches sociales, pas seulement des couches les plus pauvres.
Les journalistes ont transformé leur comparution devant une commission parlementaire en une critique de la politique gouvernementale. En janvier 2014, il a été démis de ses fonctions. À l’été 2014, il a été envoyé servir à l’étranger. Après que son témoignage ait été publié dans un livre, il a dû quitter la gendarmerie. Le livre s’intitule : Rien de tout cela n’est faux (Tout est inutile de le dire). Il n’y aborde que marginalement les questions islamiques. Il a déclaré que la plupart des terroristes avaient un casier judiciaire chargé et étaient bien connus de la police. Premièrement, ils sont auteurs de délits mineurs. Ils vivent en marge de la société, leur vie n’est pas très belle et n’a aucun sens. Ce ne sont pas du tout des croyants. Puis (souvent en prison) ils deviennent des fanatiques religieux. Ils n’ont adopté qu’un seul motif de l’Islam : devenir célèbre par le martyre. Ils veulent redonner un sens à leurs vies auparavant ratées. Bien qu’ils vivaient en marge de la société, leurs actions inspirées par la foi en ont fait des héros admirés par nombre de leurs coreligionnaires. Soubelet affirme dans son livre que les vrais terroristes (organisés et entraînés) sont déjà en Europe, mais qu’ils n’ont pas encore attaqué. Dans toutes les grandes villes françaises, il existe de nombreux arsenaux d’armes provenant principalement des pays d’Europe centrale. En février 2012, par exemple, un réseau de contrebande d’armes en provenance de Slovaquie a été découvert. DANS LE Décembre 2013 des centaines d’armes ont été confisquées, parmi lesquelles une mitrailleuse légère modèle 58, un pistolet CZ 75, un PM 63 polonais et un Scorpion tchèque. Ils ont été utilisés pour des embuscades et des assassinats, notamment dans le sud-est de la France. Dans le même temps, les réseaux de trafic d’armes, de drogue et de migrants sont étroitement liés. Le thème de la migration est un sujet qui ne devrait pas être abordé. Avis de l’auteur : La France n’est pas obligée d’accepter des migrants en nombre incontrôlé. L’État est incapable de résoudre les problèmes qui se posent. Il serait dangereux de confier leurs solutions à diverses organisations à but non lucratif. Ils ne sont pas responsables des conséquences possibles pour le pays. Leur position ne fait qu’accroître la sympathie du public pour les positions extrêmes. Notre culture, dit Soubelet, est basée sur la convivialité et la tolérance, mais cela a certainement ses limites. S’il est dépassé, une catastrophe se produira.
Le prochain livre publié en 2017 s’intitule Sans autorité, quelle liberté (Sans autorité, il n’y a pas de liberté). Il y aborde les questions de migration de manière plus large. Jusque dans les années 1970, les étrangers ne venaient en France que temporairement pour travailler, puis rentraient chez eux. Depuis la seconde moitié des années 70, ils viennent accompagnés de travailleurs de toutes leurs familles. Les nouveaux arrivants ont droit à un travail rémunéré, à une éducation gratuite, à diverses prestations sociales, notamment des allocations familiales, et à des services de santé. En même temps, beaucoup d’entre eux ne ressentent pas le besoin de bien apprendre la langue et de s’habiller comme c’est la coutume dans ce pays. Les immigrés fondaient leurs propres associations et sociétés, qui avaient droit au soutien financier de l’État. Certains font des activités utiles, d’autres font on ne sait quoi, personne ne les contrôle. Exemple : lorsque la France a commencé à s’impliquer militairement au Mali, l’intérêt des lieux officiels était de savoir ce qu’en ressentaient les Maliens vivant en France. Il s’est avéré que l’on ne savait absolument rien de leur vie et de leurs attitudes. Il est interdit de discriminer les personnes en fonction de leur origine et de leur religion. Le simple fait de les mentionner est considéré comme un signe de discrimination. Soubelet fournit de nombreux autres exemples. L’un d’eux : des violences ont eu lieu, après quoi une recherche de l’auteur a été annoncée. On sait qu’il est noir, mais cela ne doit pas être annoncé au public. En même temps, cette désignation n’a rien à voir avec le racisme. Il s’agit simplement d’informations destinées à faciliter l’identification de l’auteur.
Autre exemple de pratique policière : dans le sud de la France, samedi après-midi, lors d’un contrôle de routine, la police a arrêté trois personnes sans aucun document ni titre de séjour. Ils ne connaissaient pas un mot de français et n’essayaient pas de communiquer. Selon la loi, la police dispose d’un délai maximum de 16 heures pour vérifier son droit de séjour, après quoi elle doit le libérer. Pendant ce temps, ils ont droit à un traducteur, à un avocat, à un médecin, ils ont le droit de parler à leur famille ou à d’autres personnes de leurs options. Le tout aux frais de l’État. L’enquête doit être menée en contact avec la préfecture. Cependant, dans cette affaire, le placement en garde à vue a eu lieu un samedi et la préfecture est généralement fermée le week-end. Malgré tout, si la police parvient à prouver dans les délais impartis que les détenus se trouvent illégalement sur le territoire français, la préfecture dispose de plusieurs options. Sans plus attendre, il pourrait les libérer, les remettre à la police des frontières, leur imposer une résidence obligatoire. Les détenus peuvent à tout moment prétendre avoir été maltraités et la police doit prouver que cela n’est pas vrai. Ils doivent recevoir une nourriture régulière, sous surveillance pendant la nuit. L’entreprise emploiera six à sept policiers, qui seront tenus de tout documenter correctement à tout moment. Résultat : la prochaine fois, la police ne tentera pas d’arrêter de telles personnes. (Ce cas particulier s’est terminé par l’hébergement des étrangers. Après quelques jours, ils ont cessé de se présenter à la police et ont disparu.)
En conséquence, de nombreux étrangers vivent dans le pays avec une fausse identité ou une double identité. Ils sont souvent couverts par ceux qui vivent légalement dans le pays. Les entreprises sont prêtes à les embaucher parce qu’elles ont les moyens de payer le salaire minimum et qu’elles n’ont aucun recours pour faire appel. La gendarmerie en découvre environ cinq mille chaque année.
Avis de l’auteur : les réfugiés pour des raisons politiques devraient être acceptés. Cependant, ils ont dû réellement devenir des réfugiés pour des raisons politiques. La France ne peut pas expulser ceux qui prétendent être des réfugiés politiques. Même ceux qui n’obtiennent pas le statut d’asile restent dans le pays. Autre exemple pratique : lorsque la police a fermé le camp de migrants de Calais, ceux-ci se sont déplacés en masse vers Paris, où se trouvaient des milliers d’entre eux. installé près de la station de métro Stalingrad. Afin de ne pas être trop concentrés, ils ont été distribués dans toute la France à partir de là. En même temps, ils veulent vivre en Grande-Bretagne, ils ne connaissent pour la plupart pas le français. Le gouvernement de la ville a reçu l’ordre de l’accepter. Dans le même temps, une directive écrite a été émise interdisant la recherche de sa véritable identité.
Concernant les risques d’islamisation, l’auteur conclut : il n’y a pas d’incompatibilité fondamentale entre islam et démocratie. Une telle incompatibilité ne se produit qu’entre les versions djihadistes et salafistes de l’islam et de la démocratie. Que les radicaux quittent tranquillement la France pour combattre aux côtés de l’EI. Mais s’ils survivent, ils ne sont pas autorisés à revenir. Les terroristes doivent également être expulsés après avoir purgé leur peine. Malheureusement, cela ne s’est pas produit. Soubelet a donné l’exemple d’un musulman radical d’Algérie qui a été condamné à deux reprises à la prison pour préparation d’attentats terroristes. Il fut déchu de sa nationalité française et exilé. La Cour européenne des droits de l’homme a annulé son expulsion au motif qu’il pourrait être « traité de manière dégradante » en Algérie. Alors pour l’instant il est emprisonné en Bretagne pour l’argent des contribuables. Soubelet a admis que la plupart des musulmans souhaitent vivre en paix. Cependant, il estime qu’ils devraient s’exprimer publiquement et condamner le terrorisme. Jusqu’à présent, peu de prêtres ont hésité à le faire.
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