Tout commence dans le petit village de Clairefontaine-en-Yvelines, caché dans les bois à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris. Hormis la route principale, il n’y a rien à voir – à part le célèbre Centre National de Football (CNF). C’est ici que bat le cœur de la magie du football français depuis 1988.
Non seulement Kylian Mbappé, mais aussi Thierry Henry, Nicolas Anelka, Blaise Matuidi et Alphonse Areola ont passé la majeure partie de leur adolescence sur des pelouses parfaitement tondues, cachées parmi les arbres derrière le village.
Quelle est la merveille d’un endroit qui, sans exagération, a mis au monde de nombreux professionnels talentueux et bien équipés ?
Pas de téléphones portables, pas de discothèques
Chaque année, le luxueux football encore vivant à Clairefontaine accueille le recrutement d’enfants talentueux entre 12 et 13 ans originaires de la région parisienne. Environ 2 000 d’entre eux y arrivent régulièrement (bien qu’avec une multitude de rêves et d’ambitions), mais un maximum de 25 personnes sont sélectionnées pour le programme de formation. Future star.
« L’éloignement de notre centre garantit que les jeunes joueurs peuvent se concentrer uniquement sur leurs objectifs », a déclaré Kicker.de citant le directeur de l’agence locale, Jean-Claude Lafargue.
Les règles sont strictes : du lundi au vendredi, après l’école, les footballeurs talentueux suivent un processus de formation soigneusement planifié sous la supervision des meilleurs jeunes entraîneurs du pays. Les joueurs ne rejoignent leurs clubs parents que pour les matchs du week-end.
L’attrait de la grande ville ne s’applique pas à la campagne endormie : il n’y a nulle part où se cacher la nuit. Et les téléphones portables ? Les garçons devaient le rendre tous les matins, ils ne le récupéraient que vers huit heures du soir.
Un joyau du football est né de la pauvreté
Au total, il existe une quinzaine de centres similaires en France, mais la particularité de Clairefontaine (hormis le fait que l’équipe nationale adulte y est également basée) est qu’elle recrute des joueurs en banlieue parisienne. Beaucoup voudraient dire que le haut niveau des joueurs français est dû à la pauvreté sociale.
La vie dans les bidonvilles autour de la capitale est très difficile et sauvage. Pour les enfants d’immigrés, le sport est l’un des rares moyens de réussir dans la vie. Si ce n’est le seul.
« Il n’y a rien d’autre que le football. Tout le monde y joue, aussi bien à l’école qu’en milieu interfamilial. « Dans un environnement comme celui-ci, le football est la seule chose qui aide quelqu’un à ne pas devenir fou », a déclaré il y a quelque temps l’attaquant vedette Paul Pogba dans une interview accordée au Financial Times. Il sait de quoi il parle. Il a également grandi en banlieue en tant que plus jeune de trois enfants d’immigrés originaires de Guinée, d’Afrique.
La France approvisionne tout le continent
Il n’est pas surprenant que le système académique français « sélectionne » régulièrement certaines des personnes les plus talentueuses parmi le grand nombre de descendants de migrants talentueux du mouvement, dont beaucoup font également partie de l’équipe actuelle de Didier Deschamps pour l’Euro. Le veux-tu vraiment ? Au total, onze représentants sur les 26 membres du groupe sont originaires de la banlieue parisienne.
Dans le même temps, il n’y a pas que le pays du Coq gaulois qui bénéficie de l’éducation des talents. Il est intéressant de noter que lors de la dernière Coupe du monde (que la France a remportée), la sélection représentative comptait 30 autres footballeurs de haut niveau nés et élevés en France, et si c’était le cas, ils pourraient facilement y jouer. En revanche, la maladie touche principalement les enfants nés en Afrique.
Le Brésil n’est pas non plus un exportateur.
Une autre chose est que la plupart des « garçons de banlieue » qui s’habillent ainsi à l’âge adulte fréquentent les grands clubs d’Angleterre, d’Allemagne ou d’Italie. La Ligue 1 française est toujours à la traîne des principaux championnats européens, même si elle fournit des stars à travers tout le continent.
En cause, la mauvaise situation financière des clubs français (sauf le PSG et Monaco), par exemple le champion de Lille qui a récemment évité de peu la faillite. Les descendants d’immigrés pauvres constituent ainsi le capital le plus précieux des managers.
Également pour l’équipe de France très performante.
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