Dans le cas des trois terroristes qui ont abattu au total 17 personnes en plusieurs endroits de Paris ces derniers jours, les services secrets français étaient en faute. Le Premier ministre Manuel Valls l’a admis. Peu de temps après l’élimination des trois hommes par les forces de sécurité, un débat a eu lieu dans le pays pour savoir si les attaques menées par des groupes radicaux liés à Al-Qaïda et à l’EI auraient pu être empêchées. Les critiques affirment que les auteurs des attaques étaient connus des services de renseignement et que les risques étaient connus, mais certains experts affirment que la surveillance des extrémistes est très difficile.
« Il y a bien sûr eu des erreurs », a reconnu le président du gouvernement Valls dans une interview accordée à la chaîne de télévision BFM. C’est pourquoi nous devons analyser ce qui s’est passé, a-t-il ajouté. De nombreuses opinions circulent dans les médias français attaque sanglante Cela aurait pu être évité si les services secrets avaient pu mieux évaluer les risques posés par ces trois éléments. Les frères Chérif et Said Kouachi, qui étaient mercredi à la rédaction du magazine satirique Charlie Hebdo a abattu 12 personnes, célèbre pour son intelligence. Entre autres choses, ils avaient été interdits d’entrée aux États-Unis et leur jeune frère, Chérif, avait déjà été reconnu coupable d’activités terroristes.
Selon le président du syndicat de la police française, Michel Thooris, de telles défaillances doivent être constatées soit dans les services de renseignement, soit dans le système judiciaire, qui n’a pas réussi à leur infliger des sanctions adéquates. Chérif a été condamné à trois ans de prison en 2008 pour avoir recruté des volontaires dans les rangs de groupes islamistes radicaux. Sa peine a ensuite été réduite de moitié. L’implication présumée de Saïd dans les mêmes activités n’a pas été prouvée.
Il y a peu de moyens pour empêcher l’arrivée des terroristes
En outre, selon Thororis, la France n’en fait pas assez pour empêcher l’arrivée de dangereux terroristes en provenance des pays du Moyen-Orient, où ils sont entraînés par les organisations terroristes Al-Qaïda et ISIS. Selon lui, les efforts actuels de Paris pour empêcher les sympathisants islamistes radicaux français de se rendre au Moyen-Orient sont inutiles, il faut en fait les empêcher de faire le contraire. « S’ils ne peuvent pas combattre en Syrie ou en Irak, ils combattront ici en France », a déclaré Thororis.
Mais certains experts en sécurité ont modéré les critiques à l’égard des lanceurs d’alerte, citant le grand nombre de terroristes potentiels, dont des milliers sont surveillés par les services secrets français. Leurs employés étaient inondés de tonnes de données qu’ils devaient analyser, entre autres, des milliers de messages électroniques circulant parmi des attaquants potentiels.
« La liste de surveillance était assez longue, surtout après le 11 septembre (2001), et la police n’avait donc pas suffisamment de ressources pour suivre tout le monde », a par exemple déclaré l’expert français du contre-terrorisme Benoit Gomis. En outre, selon lui, la loi ne permet à aucun moment la détention préventive de tous les suspects, et ne facilite donc pas la situation de la police.
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