Les dossiers de police et les documents des ministères de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères depuis le règne de Philippe Pétain ont été déclassifiés.
Toutefois, les documents du premier gouvernement provisoire, entré en fonction après la défaite des nazis, sont également accessibles.
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L’historien Giller Morin a défendu cette déclassification sur TF1 : « Il y a des revendications de la part des enfants des déportés et exécutés qui veulent connaître la vérité. C’est une revendication légitime. »
Jusqu’à présent, seuls les historiens et les journalistes bénéficiant d’une autorisation spéciale étaient autorisés à visiter certaines archives. Mais après 75 ans, les archives françaises ont été rendues publiques – et ce temps est révolu.
Le gouvernement collaboratif a stigmatisé la ville
L’actuel maire de Vichy, où était basé le gouvernement collaborationniste du maréchal Philippe Pétain, s’est également félicité de l’ouverture des archives car il estimait que la ville avait été stigmatisée. « Il existe de nombreuses histoires sur cette ville, mais il y a une part de vérité dans les archives parce que la période est si compliquée et si ancienne qu’elle ne caractérise pas avec précision cette ville », a-t-il déclaré au New York Times.
Mais l’ancien résistant Lucien Guyot voit les choses différemment. Il a déclaré à un journal américain que le gouvernement de Pétain avait dépassé les attentes allemandes « notamment en déportant des Juifs « étrangers », y compris des enfants, vers des camps de concentration ».
« Ils nous ont expulsés par vengeance », a-t-il ajouté. Mais il a déclaré que la ville n’était pas à blâmer : « C’est le gouvernement dont les actions sont inexcusables, pas la ville. » Vichy est située au centre de la France.
La trahison et la mort d’un résistant
L’historien Morin a ajouté que les archives pourraient contribuer à faire la lumière sur la capture et la mort du résistant Jean Moulin. On dit habituellement qu’il a été trahi par le docteur René Hardy ou par les communistes qui ont brisé la résistance non communiste. C’est ce qu’avait également affirmé en 1990 le nazi Klaus Barbie, alors chef de la Gestapo de Lyon. On pensait que Barbie avait personnellement torturé Moulin, mais la Gestapo a affirmé que Moulin, qui n’avait pas parlé même pendant la torture, s’était suicidé alors qu’il était transporté à Berlin.
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