Un seul des huit scénarios étudiés prévoyait que le réchauffement climatique resterait inférieur à deux degrés. Selon l’AFP, une centaine de chercheurs ont travaillé sur la nouvelle simulation, notamment du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du service météorologique français Météo-France. Les scientifiques ont créé deux modèles climatiques différents et ont ensuite intégré différents scénarios de développement socio-économique dans les résultats.
« Dans le pire des cas, l’augmentation moyenne de la température sur la planète atteindrait 6,5 à 7 degrés d’ici 2100 », conclut l’étude. Cette variante repose sur une croissance économique rapide soutenue par l’utilisation de combustibles fossiles. Dans le rapport du GIEC de 2014, le scénario le plus pessimiste prévoyait un réchauffement de 4,8 degrés Celsius, selon l’AFP.
Selon l’un des auteurs de l’étude, la dégradation des prévisions météorologiques est le résultat de modèles qui « décrivent mieux le climat observé ». « L’une des raisons est l’effet de retour plus fort de la vapeur d’eau. « Un monde plus chaud est aussi un monde plus humide, mais la vapeur d’eau crée un effet de serre qui amplifie le réchauffement climatique », explique au Monde Olivier Boucher, de l’institut de climatologie IPSL.
L’accord de Paris sur le climat de 2015 s’est fixé pour objectif de maintenir la hausse des températures en dessous de deux degrés Celsius et aussi près que possible de 1,5 degré. Seuls les huit scénarios de simulation française les plus optimistes prédisent que cet objectif sera atteint. Cependant, selon Le Monde, le chemin vers ce résultat doit passer par des mesures « drastiques », notamment en réduisant les émissions de dioxyde de carbone à un point tel que vers 2060, la neutralité climatique sera atteinte au niveau mondial.
Mesures climatiques
Selon l’AFP, les scientifiques ont conclu qu’un réchauffement de deux degrés pourrait « presque » être évité à long terme grâce à « une coopération internationale forte mettant l’accent sur le développement durable ». Cependant, ce scénario inclut également la capture du dioxyde de carbone présent dans l’air, dans une mesure impossible avec la technologie actuelle.
« La température moyenne de la planète à la fin de ce siècle dépend donc fortement des mesures climatiques qui seront mises en œuvre dans le reste du XXIe siècle », estiment les experts français. Quoi qu’il en soit, selon eux, la tendance à l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des périodes chaudes se poursuivra au moins jusqu’en 2040.
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