Le chef de l’OTAN a exclu de former un membre d’alliance militaire « secondaire » pour plaire à Moscou, avant une semaine de diplomatie entre le Kremlin et les puissances occidentales pour empêcher une invasion russe menaçante de l’Ukraine.
La Russie tiendra des pourparlers avec les États-Unis et l’OTAN la semaine prochaine pour discuter des propositions de Moscou en matière de sécurité, notamment interdire à l’Ukraine de rejoindre la coalition militaire dirigée par les États-Unis et opposer son veto au Kremlin sur le déploiement de troupes dans les États membres proches de la Russie.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que cette proposition était inacceptable après une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN pour discuter des prochains pourparlers avec la Russie.
« Nous ne pouvons pas nous retrouver dans une situation où nous avons des membres de l’OTAN de seconde classe où l’OTAN ne peut pas les protéger », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Ces derniers mois, la Russie a déployé plus de 100 000 soldats près de sa frontière avec l’Ukraine, qui, selon les États-Unis, pourraient être utilisés pour attaquer le pays. Le président russe Vladimir Poutine a nié l’existence de plans d’invasion, mais a averti que Moscou pourrait prendre des mesures militaires si ses propositions de sécurité étaient ignorées.
Stoltenberg a noté que les mesures de contrôle des armements et les initiatives potentielles de renforcement de la confiance entre l’OTAN et Moscou sont des domaines d’accord potentiels.
« Nous sommes prêts à contrôler les armements avec la Russie, à la fois conventionnels et nucléaires, mais cela doit être mutuellement bénéfique », a-t-il déclaré. « C’est autre chose [to] restrictions unilatérales.
La proposition de Poutine obligerait l’OTAN à rejeter le dossier Une partie importante de l’accord fondateur, où l’organisation peut inviter tout pays européen qui souhaite adhérer, s’il contribue à la sécurité de la région de l’Atlantique Nord.
La délégation russe rencontrera des représentants américains à Genève lundi et se rendra mercredi à Bruxelles pour une réunion avec l’OTAN. La Russie participera également à un débat plus large organisé jeudi par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
La réunion de l’OTAN est intervenue après que le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il parlerait avec Poutine dans « les jours à venir ». Macron a déclaré aux journalistes à Paris que l’UE devrait s’entretenir avec la Russie, ajoutant que le dialogue ne signifiait pas renoncer à quoi que ce soit.
L’Union européenne a été exclue des pourparlers la semaine prochaine et a toujours du mal à commenter la crise en Ukraine ou à se joindre aux pourparlers pour la résoudre. Cela fait des grandes puissances, dont l’Allemagne et la France, les principaux interlocuteurs de l’Europe.
Le responsable français a ajouté que les principaux outils de résolution de la crise ne devraient pas être militaires, mais des outils diplomatiques et de dialogue, et a insisté pour que les capitales européennes aient une approche « cohérente et unifiée ».
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