Le hacker portugais Rui Pinto, personnage principal de la plateforme Football Leaks, a été condamné aujourd’hui à quatre ans de prison avec sursis par un tribunal de Lisbonne.
Les Football Leaks ont secoué le monde du football au cours de la dernière décennie, donnant lieu à des enquêtes sur les affaires financières des clubs et des joueurs.
Pinto, aujourd’hui âgé de 34 ans, a été reconnu coupable par le tribunal d’accès non autorisé à un système informatique, d’interception de correspondance électronique et de tentative d’extorsion.
Le tribunal a reconnu Pinto coupable de piratage d’ordinateurs appartenant au fonds d’investissement sportif Doyen, au parquet portugais et à un cabinet d’avocats de Lisbonne.
Il n’est pas prouvé qu’il ait piraté le site Internet de la Fédération portugaise de football.
Les révélations de Pinto ont mis en lumière des footballeurs vedettes, des clubs de haut niveau et des agents influents de 2015 à 2018 et ont contribué à déclencher des enquêtes dans toute l’Europe.
Le site Web contient des informations sur les frais de transfert et les contrats de stars telles que Neymar à Barcelone, Radamel Falcao à Monaco et Gareth Bale au Real Madrid.
Les Football Leaks ont également révélé que Manchester City et le Paris Saint-Germain avaient enfreint les règles de dépenses de l’UEFA.
Au cours du procès, Pinto a admis être à l’origine de la fuite de ces informations sensibles, mais a souligné qu’il était un journaliste et non un criminel.
Même s’il a été accusé d’extorsion, il a soutenu qu’il avait agi dans l’intérêt public et non dans un but personnel.
Ses avocats ont fait valoir que Pinto avait coopéré avec les autorités françaises, belges, suisses et maltaises dans le cadre d’enquêtes sur les affaires financières du football.
Pinto a été arrêté à Budapest en 2019 et extradé vers le Portugal. Il a ensuite été libéré et placé dans un programme de protection des témoins. Le procès a débuté en septembre 2020.
Les autorités ont gracié Pinto pour plusieurs dizaines de délits mineurs dans le cadre d’une amnistie annoncée par le gouvernement à l’occasion de la visite du pape François au Portugal en août.
Cependant, le pirate informatique fait encore face à un autre procès, les autorités l’accusant de 377 actes liés à un accès non autorisé à des systèmes informatiques. Selon l’agence AP, ce processus pourrait également prendre des années.
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