Quelles sont les causes des coups d’État en Afrique ? Le désir de changement et un partenaire peu fiable

« L’ère Franceafrique est révolue » être parlé officiellement en mars dernier, le président français Emmanuel Macron lors de sa visite dans la capitale du Gabon, Libreville. Ses propos doivent signifier un nouveau mode de coopération pour la France et ses partenaires en Afrique, qui est aussi une ancienne colonie.

A cette époque, le président Macron voulait convaincre ses partenaires en Afrique que la période d’ingérence de l’Elysée dans les événements politiques de ces pays était révolue. Mais cela s’est produit à une époque où l’influence et la popularité françaises dans les pays africains étaient en déclin, continuant de décliner et se terminant souvent par des coups d’État.

Les plus « récents » ont été le coup d’État militaire de juillet au Niger et, quelques semaines plus tard, le coup d’État d’août au Gabon. D’ailleurs, dans un pays où Macron avait prononcé un discours « significatif » quelques mois plus tôt.

Depuis 2020, il y a eu des huitièmes coups d’État en Afrique centrale et occidentale, dont ceux au Gabon (Mali, Burkina Faso, Tchad, Guinée, Niger, Gabon), rapporte l’agence de presse Reuters.

Ces coups d’État avaient beaucoup en commun. Ils étaient entre autres soutenus par des représentants de l’armée qui s’opposaient à la forte influence française dans ces pays. Ils citent cela comme l’une des raisons pour lesquelles ils décident souvent de prendre les choses en main.

Les politiques néocoloniales ne sont pas durables

« La France maintient un pouvoir fantoche dans ces pays parce que ces pays sont riches en ressources minérales… À long terme, il s’avère que les politiques néocoloniales françaises ne sont pas durables », a déclaré Jan Záhořík du Département d’études sur le Moyen-Orient de l’Université de Prague. L’Université de Bohême occidentale d’Afrique du Sud à Pilsen met en lumière le cœur des problèmes de Seznam Zprávy.

Selon lui, l’une des raisons fondamentales des coups d’État dans ces pays est précisément l’influence de la France depuis des décennies, non seulement économiquement, mais aussi politiquement, à travers les dirigeants du pays. Cependant, la conséquence est que ces partenariats n’apportent pratiquement aucun bénéfice à l’État ou aux communautés locales.

« Le problème est que les gens ordinaires n’ont jamais senti que les paroles françaises sur le développement de la démocratie les touchaient d’une manière ou d’une autre. L’heure est donc venue, pour ainsi dire, de l’affrontement final avec la politique coloniale française », explique l’expert tchèque.

Où a eu lieu le coup d’État ?

D’un autre côté, la France a bénéficié de ces pays même après la fin du colonialisme. Cela s’explique par exemple par la politique française en Franceafrique, aujourd’hui jugée très condescendante.

« Paris (même après la fin du colonialisme) intervient encore fréquemment dans les affaires intérieures de ses anciennes colonies, maintenant son influence par le biais de liens commerciaux et de politiques non officielles pendant des décennies. » écrire Station française Radio France Internationale.

Par exemple, sept pays francophones sur neuf en Afrique de l’Ouest utilisent encore comme monnaie le franc CFA, qui est rattaché à l’euro et garanti par la France, un héritage de la politique économique de la France envers ses colonies. États BBC Royaume-Uni.

Pour utiliser cette monnaie, un pays doit avoir 50 pour cent de ses réserves de change déposées auprès de la banque centrale française. Même si Paris affirme que le système favorise la stabilité économique, les experts affirment qu’il permet à la France de contrôler les économies des pays qui utilisent la monnaie, enrichissant ainsi le pays de richesses africaines. écrire CNN américaine.

Transformation africaine

Même si la France ne peut pas être directement tenue responsable des coups d’État, les experts soulignent un lien entre la présence française à long terme dans ces pays et le mécontentement croissant qui a donné lieu à plusieurs coups d’État.

« Le coup d’État était en quelque sorte le point culminant de décennies d’efforts français pour maintenir l’influence dans ces pays par le biais d’un gouvernement fantoche ou d’un gouvernement loyal… La France est littéralement l’incarnation de ce qu’on appelle le néocolonialisme », explique Záhořík.

Dans de nombreux cas, les coups d’État ont également suscité le mécontentement au sein de l’armée et du public face à la lutte contre les groupes islamistes croissants dans la région. Par coïncidence, depuis 2013, les troupes françaises étaient censées les aider à les combattre, mais cela n’a finalement pas eu lieu.

De plus, la société africaine a évolué de manière dynamique ces dernières années. « Il y a un certain changement de génération, où les jeunes officiers qui étaient pour la plupart à l’origine du coup d’État réévaluent leur position par rapport à la France, en tenant également compte de l’évolution géopolitique, économique et démographique de l’Afrique. Tous les pays d’Afrique ont une population plus jeune et les gens se lassent de la domination française lorsqu’ils voient la Chine ou la Turquie investir en Afrique et réaliser des profits pour eux. Mais personne ne voyait aucun bénéfice à la présence française », a ajouté le militant africain Záhořík.

Albert Gardinier

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