Au moins quatre personnes ont tiré sur une voiture dans le quartier de Pissevin, au sud-ouest de la ville, lundi vers 23h30 CEST, ont rapporté les médias français.
Le conducteur, qui était garé au moment de la fusillade, est reparti immédiatement après la fusillade et s’est dirigé vers l’hôpital. L’enfant est décédé des suites de ses blessures et son oncle a été blessé de trois blessures au dos, mais ses jours n’étaient pas en danger. Le troisième passager du véhicule, le neveu du conducteur, âgé de 12 ans, a survécu indemne.
Les suspects ont pris la fuite. Les enquêteurs ont indiqué que les tireurs se trouvaient à bord d’un véhicule volé, retrouvé à proximité après la fusillade.
« C’est un grand drame qui ne restera pas impuni », a écrit mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur le réseau social X, anciennement Twitter. Darmanin a fait allusion à un lien avec le trafic de drogue et a promis d’intensifier la lutte contre les trafiquants. Le ministre a également annoncé que plusieurs membres de l’unité de police CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines, arriveraient mardi à Nîmes. Ils opèrent encore principalement à Marseille, où les combats entre gangs de drogue font rage et à environ 120 kilomètres de Nîmes.
A Nîmes, non loin du lieu de la fusillade de lundi, il y a eu également une fusillade dimanche, lorsqu’un garçon de quatorze ans a été blessé. L’agresseur est parti dimanche à bord d’une voiture Renault Clio et, selon une version de l’enquête, lundi, les assaillants auraient pu confondre la Renault Mégane de son oncle avec la voiture utilisée lors de l’attaque de dimanche, a rapporté l’AFP.
Un homme de 39 ans est décédé dans le quartier Pissevin en janvier dernier après une fusillade liée au trafic de drogue. En 2020, Nîmes a connu environ 15 cas de règlement de bandes ayant fait huit décès. En 2021, il y a eu trois décès, dont un garçon de 17 ans, a indiqué à l’AFP l’ancien procureur de Nîmes Eric Maurel.
La plupart des attaques ont eu lieu dans les quartiers de Pissevin, Chemin Bas et Mas de Mingue, qui se trouvent à la périphérie de la ville. Des quartiers résidentiels y ont vu le jour dans les années 1960 pour accueillir les gens venus de la campagne en ville ainsi que les Français revenant des colonies d’Afrique du Nord qui ont progressivement obtenu leur indépendance de Paris. Plus tard, des immigrants ont commencé à vivre ici. Les trois districts ont des conditions socio-économiques très mauvaises. A Pissevin, 70 pour cent des 13 000 habitants vivent sous le seuil de pauvreté et le taux de chômage s’élève à 46 pour cent, écrit l’AFP.
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