Les dirigeants ouest-africains se préparent à une intervention militaire

Les dirigeants ouest-africains au sein de l’organisation de la CEDEAO ont ordonné l’activation de troupes d’urgence pour un éventuel déploiement contre les putschistes au Niger afin de libérer le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, a rapporté un journal britannique sur son site Internet. Temps.

« Nous n’excluons aucune option, y compris le recours à la force militaire, mais seulement en dernier recours », a déclaré le président nigérian Bola Tinubu après la réunion des dirigeants.

L’unité d’urgence du bloc a été activée lors d’une réunion de la Communauté économique ouest-africaine tenue dans la capitale nigériane, Abuja. Malgré l’urgence apparente, cependant, selon le document, il faudra des semaines, voire des mois, pour que la mobilisation et le déploiement se produisent.

Les observateurs occidentaux s’inquiètent de l’impact que la décision de l’association aura sur la vie du président nigérien déchu, qui est assigné à résidence depuis le début du coup d’État. En réponse à la dernière initiative du bloc ouest-africain, les chefs rebelles ont déclaré qu’ils tueraient immédiatement le président emprisonné si un pays étranger intervenait. Ils ont également rejeté les appels des Nations unies, des États-Unis ou de la France à extrader le président Bazoum.

La sous-secrétaire d’Etat américaine Victoria Nuland les a rencontrés cette semaine mais a refusé de rencontrer le chef du coup d’État, le général Abdourahman Tchiani, et le président déchu.

Les délégations de dirigeants africains et des Nations Unies n’ont pas du tout été autorisées à entrer dans le pays.

Les États-Unis et les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude concernant la santé et la sécurité du président, a-t-il écrit Bbc. Selon les informations disponibles, le président est désormais isolé, sans accès à l’eau courante, et ne reçoit que du riz sec et des pâtes alimentaires. Lui et sa famille sont devenus des boucliers humains pour protéger les rebelles contre toute tentative de rétablissement d’un régime démocratique.

Conversation

La Russie s’attribue le succès dans d’autres pays africains, a déclaré l’Africain Jakub Zbýtovský dans une interview pour Seznam Zprávy. Selon lui, les chances de renverser le coup d’État au Niger sont minces. Surtout à long terme, l’Europe pourrait manquer d’uranium et les réfugiés pourraient augmenter.

La force militaire en dernier recours

Le fait que l’intervention militaire était un dernier recours contre les putschistes a été confirmé par le président nigérian Tinubu. « Il est important pour nous de donner la priorité aux négociations et au dialogue diplomatique », a-t-il déclaré à l’issue de la réunion qu’il a présidée.

Le débat sur une éventuelle intervention militaire a divisé le bloc lui-même, selon les médias. Certains de ses membres pensent qu’une telle décision ne fera que déstabiliser davantage la région.

Les paroles de Tinubu ont donc été bien accueillies par la majorité. « Nous devons traiter avec toutes les parties, y compris les rebelles. Le but est de les convaincre de rendre le pouvoir à un président démocratiquement élu », a ajouté Tinubu.

L’utilisation de la force militaire par le président nigérian a également été interdite par les religieux musulmans du nord du pays dans les zones situées le long de la frontière avec le Niger. Ils craignent l’impact des conflits armés sur leurs communautés.

Egalement, conseiller du think tank « Crisis Group » Nnamdi Obasi, selon l’agence PA estime que la CEDEAO devrait se concentrer sur une solution pacifique à la situation. « L’utilisation de la force militaire aura des conséquences imprévues et désastreuses », a-t-il déclaré à l’AP.

Selon lui, l’intervention conduira à des conflits régionaux entre les démocraties et les alliances de régimes militaires.

Selon le président ivoirien Alassane Ouattara, l’intervention de la Cédéao est nécessaire. « Le bloc est intervenu dans d’autres pays auparavant pour rétablir l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré après la réunion. Il estime que la situation au Niger nécessite une solution similaire. Il était partisan d’une intervention militaire. Son pays fournira 850 à 1 100 hommes pour le contingent international. Il a assuré qu’outre la Côte d’Ivoire et le Nigeria, le Bénin déploierait également ses troupes.

Malgré son isolement, Bazoum a réussi à rester en contact avec d’anciens collègues et politiciens étrangers. Il a même pu publier un article dans le Washington Post dans lequel il met en garde contre « l’impact dévastateur sur le Niger, la région et le monde entier si la junte militaire conserve le pouvoir dans le pays.

Questions et réponses

Un coup d’État a secoué le Niger sub-saharien. Y aura-t-il une intervention militaire de l’étranger ? Et pourquoi les pays voisins penchent-ils vers la Russie comme partenaire possible ? Le rédacteur en chef Seznam Zpráv résume les événements rapides en questions et réponses.

Nicole André

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