Samedi dernier, le président français a condamné les « crimes injustifiables » commis par son pays
Un homme politique algérien accueille froidement les aveux du président français Emmanuel Macron, de la responsabilité de son pays dans le massacre du 17 octobre 1961, et maintenant ils attendent de Paris qu’il s’excuse et avoue tous les crimes commis pendant la période coloniale. Samedi 16 octobre, Macron puni « Délit injustifié » menée par son pays, reconnaissant la responsabilité de la France dans la « répression brutale, violente et sanglante » des manifestations algériennes. Dans la nuit du 17 octobre 1961, Front de libération nationale (Fln) Des Algériens ont organisé des manifestations à Paris pour protester contre le décret interdisant aux seuls Algériens de sortir de chez eux après 20h30. Des centaines de manifestants algériens se sont noyés dans la Seine, jetés par la police française qui a dispersé la foule. Environ 12.000 Algériens ont été arrêtés et emmenés dans des centres de tri au stade Coubertin et ailleurs. Membre de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale populaire (chambre basse du parlement algérien), Kamal Benkhlouf, a déclaré à « Agenzia Nova » que l’admission du président français Macron n’était intervenue « qu’en réponse aux pressions » exercées par l’Algérie à Paris.
Début octobre, le président algérien Abdelmajid Tebboune avait décidé de convoquer l’ambassadeur de son pays à Paris pour des consultations, en réponse aux déclarations du titulaire de l’Elysée, qui affirmait que l’histoire officielle de l’Algérie était « fondée sur la haine de la France ». Par Ben KhaloufiCependant, les propos de Macron peuvent être considérés comme « le début de l’aveu des principaux crimes de l’occupation française de l’Algérie, qui a duré de 1830 à 1962, dont l’essai nucléaire dans le sud de l’Algérie ». Les députés algériens ont déclaré que les propos de Macron devraient être « suivis d’excuses et d’indemnisations pour les crimes coloniaux ». À son tour, l’historien et homme politique algérien Rabah Lounici a déclaré à « Nova » que l’aveu du massacre du 17 octobre par la France n’était « pas nouveau » : déjà en 2012, l’ancien président français François Hollande avait reconnu la culpabilité de la France pour le massacre. Lounici a expliqué que le but de la décision de Macron était de baisser le ton des affrontements entre Paris et l’Algérie, de défendre les « intérêts stratégiques et économiques de son pays en Algérie ».
Bouhnia Koui, professeur de relations internationales à l’université de Ouargla, a déclaré depuis « Agenzia Nova » que l’aveu par Macron du massacre du 17 octobre visait à « apaiser les tensions sans précédent entre la France et l’Algérie », soulignant que la déclaration du président français « ne invalider son affirmation qu’inacceptable sur la prétendue absence de la nation algérienne avant le colonialisme français ». Dans sa précédente déclarationen effet, Macron a remis en cause « l’existence de la nation algérienne avant 1830 ». Parallèlement, le président algérien Tebboune a appelé à régler les problèmes de mémoire avec la France en évitant la « pensée coloniale », dans un message adressé au peuple algérien à l’occasion du soixantième anniversaire des événements du 17 octobre 1961.
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