23/04/2023 12:11
La France a entamé une évacuation rapide de ses citoyens et de son personnel diplomatique du Soudan, déchiré par une lutte de pouvoir entre l’armée du pays et les paramilitaires Rapid Support Unit (RSF). Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré à l’AFP aujourd’hui. Les ressortissants européens et les ressortissants des « pays partenaires amis » sont également pris en charge, a indiqué le bureau sans plus de précisions.
Plusieurs convois d’évacuation sont en route depuis le Soudan. « Nos collègues au Caire, à Bruxelles et à Prague au siège travaillent pour faire entrer des citoyens tchèques dans ce convoi », a déclaré Mariana Wernerová du département des communications du ministère des Affaires étrangères à ČTK aujourd’hui. Les Tchèques sont en tête de la liste d’évacuation des pays de l’UE, dont la France. « Nous sommes en contact avec chacun d’eux directement ou indirectement par l’intermédiaire de leurs employeurs », a ajouté Werner. Selon le ministère, il y a quatre ressortissants tchèques au Soudan.
Les États-Unis ont également évacué leurs diplomates et leurs familles du Soudan aujourd’hui. Il a été annoncé par le président américain Joe Biden, qui, selon l’agence, a émis l’ordre car il est devenu clair que les combats ne s’arrêteraient pas de si tôt. Les États-Unis ont démenti les informations selon lesquelles des unités des RSF les aidaient dans l’opération de sauvetage, ce qu’ils ont affirmé.
Par exemple, l’Arabie saoudite fait venir son peuple du Soudan par les ports de l’est du pays, mais de nombreux autres pays n’ont pas été en mesure de confirmer le retour de leurs citoyens. La Grande-Bretagne, la Chine ou le Japon devront également évacuer leurs diplomates dans un avenir proche.
Le chef de la milice RSF, Muhammad Hamdan Dagalo, a déclaré samedi qu’il aiderait à coordonner l’évacuation des étrangers. L’opposant de Dagal, le général Abdal Fattah Burhán, qui commande l’armée soudanaise et est le dirigeant de facto du pays, a également assuré que le retour des étrangers dans leur pays d’origine serait « facilité et garanti ». Mais les échanges de tirs en cours dans la capitale soudanaise jettent le doute sur ces affirmations, rapporte AP.
La situation sur le terrain est toujours instable. La plupart des grands aéroports sont devenus des champs de bataille et les déplacements hors de la capitale se sont avérés extrêmement dangereux. Les deux rivaux avaient signalé qu’ils reprendraient pleinement les combats après une trêve annoncée de trois jours, qu’ils ont partiellement ignorée.
Le groupe rival était dirigé par un ancien allié, le général Burhán, commandant de l’armée et chef de la milice RSF Dagalo. En octobre 2021, ils ont organisé conjointement un coup d’État militaire qui a fait dérailler la brève transition du Soudan vers un régime civil. L’armée a exclu jeudi de négocier avec les RSF, affirmant qu’elle n’accepterait que leur reddition.
Les Nations Unies et les nations étrangères ont demandé aux généraux rivaux de respecter le cessez-le-feu annoncé et d’ouvrir un passage sûr pour les civils en fuite et les fournitures d’aide.
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