L’opposition française a échoué lundi au parlement avec un vote de défiance au gouvernement d’Emmanuel Macron. 278 législateurs ont voté pour un vote de défiance envers le gouvernement, mais 287 étaient nécessaires, rapporte Reuters. La proposition a été avancée par le club centriste Liot après que le gouvernement a invoqué la semaine dernière un article de la constitution qui lui permettrait d’approuver des réformes controversées des retraites sans vote des législateurs.
Selon l’agence, la deuxième motion de censure, portée par l’Association nationale de droite, n’a aucune chance d’être adoptée. D’autres partis d’opposition ont annoncé qu’ils ne voteraient pas pour lui. Le vote de défiance est un moyen de renverser l’adoption des modifications du système de retraite à la chambre basse. Si le deuxième vote échoue également, la loi sera réputée officiellement adoptée.
Le résultat du premier vote de défiance est un succès pour Macron, mais il devra encore faire face à une pression considérable. Son incapacité à obtenir suffisamment de soutien au parlement pour voter sur la réforme des retraites a nui à son programme de réforme et affaibli son leadership.
Selon l’analyste bancaire Barclays, le gouvernement continuera de fonctionner, même s’il « s’affaiblira sensiblement, tandis que les protestations sociales contre les réformes risquent de se poursuivre pendant plusieurs semaines, ce qui pourrait affecter négativement l’économie française ».
Les syndicats ont précédemment déclaré qu’ils poursuivraient la grève qui sévit dans le pays depuis janvier. « Nous nous reverrons jeudi », a déclaré Hélène Mayans du siège du syndicat CGT lors d’un rassemblement à Paris.
Les partis d’opposition sont susceptibles de contester le projet de loi devant le Conseil constitutionnel, qui peut décider de son abrogation partielle ou totale s’il est jugé inconstitutionnel. S’ils l’approuvent, il entrera officiellement en vigueur.
La refonte du système de retraite a relevé l’âge de la retraite en France de deux ans à 64 ans, ce qui, selon le gouvernement, est nécessaire pour éviter que le système ne fasse faillite. Mais grâce aux réformes, les personnes qui ont commencé à travailler très jeunes ou qui exerçaient des métiers très exigeants, par exemple dans des environnements bruyants ou la nuit, ont pu prendre leur retraite plus tôt. Depuis peu, les congés maternité ou paternité seront également pris en compte. Entre autres, le minimum vieillesse passera également à près de 1 200 euros (un peu plus de 28 750 couronnes).
« Nous sommes arrivés au terme du processus démocratique concernant ces réformes fondamentales pour notre pays », a répondu la Première ministre française Élisabeth Borne aux développements à la chambre basse du parlement. Le ministre du Travail Olivier Dussopt a ajouté dans son propre message sur Twitter que le gouvernement se concentrait désormais sur la mise en œuvre des réformes.
Dès que la défaite du vote serré a été déclarée, les députés de l’aile gauche des Invincibles français ont crié à la Première ministre Élisabeth Bornéo de démissionner et ont agité des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Nous nous rencontrerons dans les rues ».
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