Le président français à la retraite Emmanuel Macron a prêté serment samedi à l’Elysée. A quarante-quatre ans, après deux décennies, il devient le premier chef de France à conserver son mandat. Au second tour des élections d’avril, il a remporté, comme il y a cinq ans, la politicienne d’extrême droite Marine Le Pen.
« Je suis très heureux de la conviction des Français, elle m’engage », a déclaré Macron dans son discours inaugural, dans lequel il a également énuméré ses priorités. « Il faudra agir de manière décisive, au nom de la France et de l’Europe. Il est important d’agir de manière à ce qu’il n’y ait plus d’escalade de la crise ukrainienne, pour soutenir la démocratie et le courage. Nous devons construire une nouvelle paix européenne, » il a dit.
Parlant de politique intérieure, le président réélu a promis de transformer les secteurs de la santé et de l’éducation, de simplifier les règles d’investissement, de lutter pour l’égalité de statut des femmes et des hommes et de l’environnement. « J’ai promis de leur donner une meilleure planète pour vivre, et… Francequi sera meilleur et plus fort », a-t-il déclaré à la relève dans un discours que ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande ont également entendu dans la salle.
Parmi les plus de 450 autres invités figuraient le Premier ministre français Jean Castex et ses quatre prédécesseurs, de nombreux élus, chefs de cabinets, d’universités et d’églises. Vers la fin de la cérémonie, Macron s’est rendu dans les jardins du palais, où il s’est tenu devant les soldats en chantant l’hymne national Marseillaise. Selon la tradition, 21 coups de canon ont été tirés depuis les Invalides de Paris.
Sous la lueur dorée du palais, Macron a également salué quelques sportifs de valeur, les parents de l’enseignant Samuel Paty, tué par un islamiste radical en 2020, la veuve du premier médecin décédé après avoir contracté le coronavirus, et d’autres.
Cependant, la cérémonie d’investiture à l’Elysée n’a pas marqué le début d’un nouveau quinquennat, le mandat de l’actuel président n’arrivant à échéance que mercredi 13 mai à minuit.
Bien que Macron ait réussi à conquérir l’Elysée, désormais, selon les observateurs, il doit unir une France divisée. Des élections législatives dans un pays où beaucoup n’élisent le chef de l’Etat que comme un « moindre crime » auront lieu en juin. Sans soutien parlementaire, le président ne pourra pas faire pression pour des réformes clés.
C’est aussi pourquoi cette semaine le parti de Macron a annoncé qu’il avait formé une coalition avec les deux groupes centristes et changé son nom de République en marche (LREM) en Renaissance (Renaissance) pour remporter l’élection. Mais une coalition de gauche se forme aussi en France, qui se veut un contrepoids à Macron. Le chef de file du partenariat naissant était Invincible France (LFI) et son chef Jean-Luc Mélenchon. Les partis socialistes ou écologistes formeront avec lui une coalition.
Lorsque Macron est devenu chef de l’État pour la première fois en 2017, il a été le huitième et le plus jeune président français à l’époque de la Ve République. Il était auparavant ministre de l’Economie dans le gouvernement socialiste de François Hollande. Avant d’entrer en politique, il a travaillé comme banquier d’affaires. Depuis 2007, il est marié à Brigitte, une ancienne professeur de français de 25 ans son aînée.
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