Henri-Désiré Landru est né en 1869 à Paris. Il n’est pas issu d’une famille aisée, sa mère était couturière et blanchisseuse, et son père gagnait sa vie comme chauffeur. Cependant, il n’a toujours pas eu une enfance malheureuse. Il était un bon élève et aurait excellé surtout en dessin et en mathématiques. Ses parents l’ont élevé dans la foi et espéraient que leur fils pourrait entrer au séminaire. Mais cela ne s’est finalement pas produit. Landru rejoint l’armée et atteint le grade de sergent.
En 1893, il épouse Maria-Catherine Rémy. Le couple a quatre enfants ensemble – deux filles et deux garçons. Cependant, Landru a eu du mal à garder son emploi. Selon les informations Sudouest.fr entre 1893 et 1900, il change quinze fois d’employeur. Le tournant de sa vie a été un incident où il a dû se faire voler par son propre patron.
A cette époque, il travaillait comme vendeur de meubles et le propriétaire du magasin aurait disparu un jour avec tout son argent, y compris celui de Landru. Puis il a décidé que ce serait lui qui tricherait. Il a organisé une campagne publicitaire pour la vente de vélos. Dans une publicité, il a menti en disant qu’il installait une usine de bicyclettes. Malgré le fait qu’il n’y avait pas d’usines, les commandes ont commencé à affluer et Landru a reçu des avances de la part des gens. Il a reniflé avec l’argent.
Il n’a pas arrêté les arnaques, au contraire. Il s’est retrouvé plusieurs fois derrière les barreaux et a même tenté de se suicider. Lorsqu’il sera jugé à plusieurs reprises, il sera déporté dans une colonie pénitentiaire en Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique. Cependant, il l’a évité. Mais il a continué à tricher et est finalement devenu un tueur en série.
A partir de 1914, il commence à chasser ses victimes dans des publicités. Il se présente comme un veuf avec des enfants en proie à la solitude. Bien qu’il soit beau, il est tout petit, avec une barbe touffue et des sourcils, on dit que les femmes sont attirées par son charisme. Dans l’annonce selon information France24 jusqu’à 283 femmes avec qui il a longtemps correspondu ont répondu ! Cela a gagné leur confiance et il a fallu du temps pour les rencontrer. Landru n’a choisi que des veuves riches et des femmes célibataires.
De 1915 jusqu’à son arrestation en 1919, il répète le même modus operandi. Il a attiré ses victimes dans une villa à Verouillet et Gambais, à l’ouest de Paris. Les premières victimes sont Jeane Cuchet, veuve d’un tailleur de 39 ans, et son fils. Le couple a même planifié un mariage ensemble et la famille de Couchet a averti qu’il était un ex-détenu. Cependant, il a ignoré l’avertissement et a rencontré Landru. Par la suite, elle a disparu avec son fils et leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Suivent Thérèse Labord-Line, veuve de quarante-six ans, puis Désirée Guillin, 52 ans. Landru est un grand orateur et manipulateur qui est capable de persuader ses victimes de signer une procuration pour lui donner accès à leur propriété.
Finalement, cependant, la cage est tombée et le tueur en série a été attrapé. Leurs proches commencent à chercher des femmes. Fin 1918, le maire de Gambais recevra une lettre de Mme Pellat qui recherche son amie Anne Collomb, une veuve de quarante-quatre ans qui sera fiancée à M. Dupont. Il reçoit alors une autre lettre de Marie Lacoste, s’enquérant de M. Frémyet, qui épousera sa sœur Célestine Buisson et s’installera avec lui à Gambais. Le maire s’est finalement rendu compte que Dupont et Frémyet n’étaient qu’une seule et même personne. La police a finalement mené la recherche à Landru. L’escroc utilise jusqu’à 90 pseudonymes.
Outre Anna Collomb et Célestine Buisson, cinq autres femmes ont disparu à la villa de Gambais qu’il louait depuis 1915 : un certain Héon († 55 ans), Andrée Babelay († 19 ans), Louise Jaume († 35 ans), Anne-Marie Pascal (36) et Marie-Thé se Marchadier († 36). Dans la maison qu’il offrait à ses victimes comme un nid d’amour, il les tuait puis jetait leurs corps dans le four, où il les brûlait pour balayer la piste. En dehors de cela, il y avait d’autres preuves effrayantes devant le tribunal. Landru n’aurait acheté à sa victime qu’un billet de train aller simple pour Gambais, tout en portant un billet aller-retour.
Landru a insisté devant le tribunal sur son innocence. Il a été reconnu coupable du meurtre de onze personnes. L’exécution de la guillotine eut lieu le 25 février 1922. Landru avait cinquante-trois ans. Il a reçu le surnom de « Barbe Bleue de Gambais » des journalistes d’après le folklore français sur le noble Barbe Bleue, qui a tué ses femmes et gardé leurs corps dans les chambres de son château.
VIDÉO : Barbe-bleue moderne. Il recherche ses victimes à travers des annonces dans les journaux, puis les tue et les brûle. Aucun corps n’a jamais été retrouvé
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