Bien que Mitterrand ait été acquitté de son implication dans la contrebande, le procès l’a reconnu coupable d’avoir accepté de l’argent de trafiquants. Les principaux responsables de cette affaire, l’homme d’affaires français Pierre Falcone et le milliardaire israélo-russe Arkady Gaydamak, ont été condamnés à six ans de prison.
Dans l’affaire appelée Angolagate par les médias français, 42 personnes ont été jugées. Jacques Attali, alors conseiller du président Mitterrand, a été acquitté par le tribunal. Toutefois, l’ancien ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, a été condamné à trois ans de prison, dont un an avec sursis, et à une amende de 100 000 euros.
Le médiateur est une entreprise slovaque
Selon les enquêteurs, dans la première moitié des années 1990, Falcone et Gaydamak ont fourni des armes à l’Angola par l’intermédiaire de la société slovaque ZTS OSOS pour 633 millions de dollars (selon le chiffre d’affaires actuel, 11,2 milliards de couronnes). Le commerce sans permis approprié, par centaines de millions, s’est poursuivi avec d’autres sociétés d’Europe de l’Est jusqu’en 2002.
Selon les enquêteurs, d’éminentes personnalités françaises ont aidé deux importants trafiquants d’armes dans leurs contacts en échange de pots-de-vin. L’accord comprend 420 chars, 12 hélicoptères, six navires de guerre, 170 000 mines ou 150 000 missiles.
L’acte d’accusation désigne également le président angolais José Eduardo dos Santos, qui se serait personnellement enrichi avec 37 millions de dollars déposés par deux hommes d’affaires sur son compte dans une banque luxembourgeoise.
La guerre civile en Angola a pris fin après 27 ans en 2002, après que l’opposant au régime de Santos, Jonas Savimbi, a été tué par les forces gouvernementales. Le conflit a coûté la vie à plus de 500 000 personnes.
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