La justice française rejette les accusations de viol du cinéaste Besson

Après cinq ans de querelles, la Cour de cassation a mis fin mercredi à l’affaire du réalisateur, scénariste et producteur Luc Besson, accusé de viol par l’actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy en 2018. La cour d’appel a décidé il y a un an que le cinéaste ne serait pas poursuivi. La Cour de cassation, équivalente à la Cour suprême, a maintenant rejeté l’appel de l’actrice contre la décision de l’année dernière, mettant fin à l’affaire, écrit l’AFP.

Le tribunal a conclu qu’il n’y avait « aucune raison d’accepter l’appel ». Selon l’avocat de Besson, Thierry Marembert, la vérité a été révélée grâce à un processus judiciaire exemplaire. D’autre part, Van Roy a critiqué la décision, selon lui, le tribunal a refusé à plusieurs reprises de prêter attention à certaines des preuves présentées. Il a ajouté qu’il se tournerait vers la Cour européenne des droits de l’homme.

L’actrice et mannequin de 35 ans a porté plainte contre l’influent cinéaste en mai 2018 après l’avoir rencontré dans un palace parisien. Il a déclaré aux enquêteurs qu’il était intime avec Besson depuis environ deux ans, mais qu’il s’est senti obligé en raison de leur lien de travail. Deux mois plus tard, Van Roy a déposé une autre plainte pénale contre Besson pour viol, qui, selon lui, s’est produit il y a plus de deux ans.

Le parquet de Paris a abandonné les poursuites en 2019, à la suite de quoi les avocats de Van Roy ont porté plainte pour la précipitation et l’incomplétude de l’enquête initiale. L’affaire est portée devant un nouveau juge, qui recommence l’affaire à zéro.

Huit autres femmes ont accusé le réalisateur de Brutal Nikita, Leon ou Fifth Element de comportements inappropriés ou de harcèlement sexuel, selon le serveur de Mediapart. De telles actions étaient largement interdites par la loi et Besson s’y est opposé avec véhémence. Concernant sa relation avec Van Roy, elle a déclaré à deux reprises qu’elle ne se souvenait pas de certains des événements dont l’actrice était accusée. Il a qualifié leur relation de volontaire et pleine de « subtilités », écrit l’AFP. L’agence note que le cas du cinéaste est devenu emblématique de la campagne #MeToo contre le harcèlement sexuel dans le cinéma français.

James Bonnaire

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