La France et l’Italie acceptent l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN

Cette année, les deux pays nordiques ont reconsidéré leur neutralité traditionnelle à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ont décidé de rejoindre l’OTAN.

Les députés de l’Assemblée nationale française ont approuvé la proposition de ratifier l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN par un rapport de 209 voix contre 46. Républicains, socialistes et écologistes ont soutenu. L’Association nationale d’extrême droite s’est abstenue de voter et le parti français de gauche Insoumis s’y est opposé, a indiqué l’agence de presse AFP. Le Sénat français a approuvé le document le 21 juillet.

« La France a rejoint les 20 alliés qui ont ratifié le protocole », a déclaré la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.

Aujourd’hui, le Sénat italien a approuvé à une large majorité l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN, et la chambre basse du Parlement a également exprimé une opinion similaire auparavant. Certains politiciens, comme le chef de la région Frioul-Vénétie Giulia Massimiliano Fedriga de la Ligue d’extrême droite, ont cependant demandé aux législateurs de suspendre l’approbation de l’entrée de la Finlande dans l’OTAN. Il était lié à l’intention de la société finlandaise Wärtsil de fermer son usine de production dans l’est de l’Italie. Selon Fedriga, Rome doit d’abord négocier avec la Finlande pour changer les intentions de l’entreprise et seulement ensuite donner son approbation pour l’expansion de l’alliance.

En juillet, les représentants de trente États membres de l’OTAN ont signé les protocoles d’adhésion de la Finlande et de la Suède, franchissant ainsi une étape importante vers leur adhésion à l’alliance. Pour que les deux pays deviennent membres, le document d’adhésion doit être ratifié par les 30 nations alliées, ce qui peut prendre plusieurs mois. La plupart des pays de l’OTAN ont exprimé leur intention de ratifier rapidement le traité d’adhésion.

Les progrès de la Turquie sont encore inconnus. Ses responsables ont menacé de ne pas laisser le parlement voter sur l’accord à moins que la Suède et la Finlande ne changent d’attitude envers les groupes kurdes qu’Ankara considère comme des terroristes. Surtout, la Suède ne fait pas assez d’efforts aux yeux d’Ankara. Fin juillet, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué Stockholm pour ne pas en faire assez pour lutter contre le terrorisme. Ankara a demandé aux deux pays nordiques d’extrader plusieurs dizaines de membres des Kurdes et des groupes d’opposition, mais jusqu’à présent en vain.

Albert Gardinier

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