La France est frappée par une deuxième grève nationale, les écoles n’enseignent pas, les transports ne fonctionnent pas

Les syndicats, qui avaient prévu des rassemblements dans toute la France ce jour-là, voulaient maintenir la pression sur le gouvernement. Ils espèrent également répéter la forte participation de la première grève du 19 janvier, qui a impliqué plus d’un million de personnes.

« Ces réformes sont injustes et brutales », a déclaré le secrétaire général de l’UNSA, Luc Farre. « Déplacer (l’âge de la retraite) à 64 ans est un pas en arrière d’un point de vue social », a-t-il ajouté.

Actuellement, seulement environ un train à grande vitesse sur trois circule dans le pays, et encore moins de trains locaux et régionaux, et le métro parisien est également confronté à de sérieuses restrictions. Environ la moitié des enseignants du primaire ont participé à la grève, a indiqué leur syndicat. Les travailleurs des raffineries de pétrole et les travailleurs d’autres industries se sont également mis en grève, y compris les chaînes de télévision publiques qui diffusaient de la musique à la place des programmes d’information.

Les autorités vont envoyer 11 000 policiers dans les rues aujourd’hui, dont 4 000 à Paris, pour surveiller l’ordre lors de la marche prévue. Ils sont censés commencer à 10h00 dans certaines villes.

L’approvisionnement en électricité de la France a chuté de 4,4%, soit 2,9 gigawatts, alors que les travailleurs des réacteurs nucléaires et des centrales thermiques se joignaient à la grève, selon les données du service public EDF. TotalEnergies, où entre 75 et 100% des personnes sont en grève, a déclaré qu’elle ne livrait pas de produits pétroliers aujourd’hui, mais a assuré à la France que les stations-service étaient entièrement approvisionnées et que les besoins des clients étaient satisfaits.

Les sondages d’opinion montrent que la plupart des Français s’opposent à la proposition de réforme des retraites, mais le président Emmanuel Macron et son gouvernement sont catégoriques. Selon Macron, il est « critique » de s’assurer que le système de retraite continue de fonctionner.

Selon les estimations du ministère du Travail, le report de deux ans de l’âge de la retraite pourrait rapporter plusieurs milliards d’euros supplémentaires dans les coffres nécessaires au paiement des pensions annuelles. Mais les syndicats affirment qu’il existe d’autres moyens de s’assurer que le système de retraite ne s’effondre pas. Ils évoquent par exemple la taxation des super-riches ou l’augmentation des cotisations patronales.

Le gouvernement a fait plusieurs concessions dans le projet de loi, comme fixer un nouvel âge de la retraite à 64 ans au lieu de la promesse de campagne de Macron de 65 ans. Il a également accepté une pension minimum de 1 200 euros par mois pour tous. Selon la Première ministre Élisabeth Bornéo, la limite d’âge de 64 ans est « non négociable », mais le gouvernement étudie des options pour compenser une partie de l’impact, notamment sur les femmes.

Les législateurs débattront du projet de loi en commission alors que des rassemblements auront lieu dans toute la France. Le syndicat a déclaré qu’il tentait de convaincre les législateurs de ne pas soutenir l’objectif.

James Bonnaire

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