La France enterre un terroriste d’une boutique casher, le Mali refuse son cercueil

Le corps de trente-deux ans de Coulibaly obéit Bbc est situé dans le quartier du cimetière musulman de la ville de Thiais, qui se situe dans la partie sud-est de l’agglomération parisienne.

papier français Le Parisien a rapporté jeudi que la famille voulait enterrer Coulibaly au Mali, d’où sont originaires ses parents. Le cercueil avec sa dépouille aurait été prêt pour le départ, mais les autorités de Bamako ont annoncé à la dernière minute qu’elles n’accepteraient pas le corps du terroriste. « Si le Mali refuse de l’enterrer sur son territoire, il sera enterré en France », a annoncé plus tard le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

Coulibaly a fait une descente dans une épicerie casher à Paris le vendredi 9 janvier et a pris plusieurs personnes en otage. Il a tué quatre personnes, mourant lui-même dans l’intervention de la police. Il a perpétré l’attentat deux jours après l’assassinat par les frères Chérif et Saïd Kouachi de la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Au total, dix-sept personnes sont mortes pendant les trois jours de terreur.

Les frères Kouachi ont été secrètement enterrés dans des tombes anonymes le week-end dernier. Chérif Kouachi a été inhumé à Gennevilliers près de Paris, son frère Saïd la veille à Reims. Les maires des deux villes voulaient empêcher cela de peur que leurs tombes ne deviennent des lieux de pèlerinage pour les musulmans radicaux. Mais selon la loi, ils ne pouvaient pas refuser d’enterrer les corps des personnes vivant dans la ville.

Menaces contre les musulmans et diffamation des mosquées

En France, dans les jours qui ont suivi les attentats terroristes, le nombre d’actions dirigées contre les musulmans a considérablement augmenté. C’est ce qu’a déclaré une organisation qui surveille les attaques et la discrimination contre les musulmans. Le nombre d’incidents survenus depuis le début de l’année s’est rapproché du nombre enregistré par l’organisation tout au long de l’année dernière, rapporte l’AFP.

Selon l’Organisation nationale contre l’islamophobie (ONCI), dans les deux semaines qui ont suivi les attentats de Paris, 128 actes anti-musulmans ont été signalés en France, contre 133 l’an dernier. La plupart d’entre eux étaient des menaces, des insultes ou des attaques contre des musulmans, et dans trois douzaines de cas, des mosquées ont été profanées. Les statistiques de l’organisation musulmane seraient basées sur les registres de la police et de la gendarmerie et n’incluent pas les incidents dans la région parisienne.

Le président François Hollande a déclaré que les musulmans n’étaient pas responsables des attentats terroristes, et d’autres hommes politiques ont appelé la France à faire preuve de retenue. Cependant, selon le chef de l’organisation, l’élite politique ne condamne pas le nombre croissant d’actes anti-musulmans, qui, selon lui, ont contribué au fait qu’en si peu de temps ils ont été les plus nombreux de l’histoire.

Les 133 cas de l’année dernière sont un chiffre scandaleusement bas dans les statistiques de l’ONCI, alors que, par exemple, en 2012, l’organisation a enregistré 226 incidents anti-musulmans.

Raimund Michel

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