Le ministère français de la Défense a accusé aujourd’hui la Russie d’avoir mené une campagne coordonnée contre la France par l’intermédiaire des médias d’État pour diffuser de fausses informations, par exemple sur l’implication présumée de mercenaires français dans les combats en Ukraine. L’agence AFP l’a rapporté, affirmant que la loi française interdit aux mercenaires, c’est-à-dire de combattre à l’étranger contre rémunération. La peine est de cinq ans de prison et une lourde amende.

Le ministère français de la Défense a déclaré dans un communiqué que « les services de l’État ont détecté et surveillé des manœuvres russes coordonnées utilisant les réseaux d’information et les médias d’État pro-russes, notamment Spoutnik News, RT TV et RIA Novosti, pour diffuser de fausses informations ».

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, la France est la cible d’une campagne de désinformation dirigée depuis Moscou. L’opération s’est intensifiée après que le président français Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle aide militaire à ce pays déchiré par le conflit au milieu de ce mois, a déclaré Paris aujourd’hui. Au lendemain de cette annonce, la Russie rapportait que plus de 60 combattants étrangers, principalement français, avaient été tués dans une frappe aérienne à Kharkiv, en Ukraine.

Cette information avait alors été démentie par le ministère français des Affaires étrangères qui, en référence à la Russie, avait déclaré que « la France, contrairement à d’autres pays, ne dispose pas de mercenaires en Ukraine ou ailleurs ».

En ce qui concerne les mercenaires, le groupe le plus connu est celui des wagnériens russes, qui ont rejoint les combats en Ukraine et ont étendu ces dernières années leur influence dans plusieurs pays africains. Bien que des personnes d’autres pays aient participé à la guerre en Ukraine, il s’agissait de volontaires combattant aux côtés de Kiev dans les légions internationales.