Un tribunal français a émis un mandat d’arrêt international contre le président syrien Bashar Assad pour utilisation d’armes chimiques en Syrie en 2013. Le mandat d’arrêt vise également le frère d’Assad, Mahir, et deux de ses généraux. C’est ce qu’ont révélé mercredi les représentants des plaignants, a rapporté l’AFP.
En août 2013, des armes chimiques ont été utilisées dans la région de la Ghouta, au sud-est de Damas, tuant jusqu’à 1 700 personnes, selon l’opposition. Médecins sans frontières (MSF) a confirmé que 355 personnes ont été tuées et que du sarin aurait été utilisé. Le gouvernement syrien et les forces de l’opposition se rejettent mutuellement la responsabilité de l’attaque.
Des sources judiciaires ont confirmé l’émission de quatre mandats d’arrêt pour participation à des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre en relation avec l’attaque au gaz sarin près de Damas en août 2013. Les mandats d’arrêt ont été émis contre le dirigeant syrien, son frère Mahir Assad, qui dirige un groupe d’élite. . de l’armée syrienne, le général Ghassan Abbas, qui dirige la section du centre de recherche CERS chargée du développement et de la production d’armes biologiques et chimiques et d’agents de guerre, et le chef de la sécurité, le général Bassám Hasan.
Les juges d’instruction de la section des crimes contre l’humanité du tribunal correctionnel de Paris enquêtent depuis avril 2021 sur l’attaque chimique de 2013 en Syrie imputée au régime syrien.
Ils ont lancé l’enquête en réponse à une plainte pénale déposée par le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM), l’Open Society Justice Initiative (OSJI) et les Archives syriennes. L’enquête porte également sur les attaques menées à Adra et Douma.
« Cette décision représente un précédent judiciaire historique. « C’est une autre victoire pour les victimes, leurs familles et les survivants, et en même temps un pas vers la justice et une paix durable en Syrie », a déclaré Mázin Darvíš, fondateur et directeur du SCM.
Il a souligné que la plainte pénale était accompagnée de « témoignages directs de nombreuses victimes », d’une « analyse approfondie de la chaîne de commandement de l’armée syrienne » et de « centaines de documents, dont des photos et des vidéos ».
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