27/04/2023 13:00
La Chine a mis en garde aujourd’hui la Corée du Sud et les Etats-Unis contre une « provocation de confrontation » avec la Corée du Nord, a rapporté l’AFP. Le président américain Joe Biden et son homologue sud-coréen Jun Sok-yol ont déclaré mercredi lors d’une conférence de presse conjointe que la Corée du Nord ferait face à la « fin » de son régime si elle utilisait son arsenal nucléaire.
« Toutes les parties doivent défendre les problèmes fondamentaux de la péninsule (coréenne) et jouer un rôle constructif dans la promotion d’une solution pacifique à ce problème », a déclaré le porte-parole diplomatique chinois Mao Ning.
Biden et son homologue sud-coréen Jun ont averti lors d’un sommet à Washington qu' »une attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les États-Unis ou l’un de ses alliés ou partenaires (…) signifierait la fin du régime s’il décidait de prendre une telle mesure ». «
Les deux dirigeants ont également convenu d’accroître considérablement la coopération en matière de défense, y compris nucléaire, et se sont engagés à « agir immédiatement » en cas d’attaque nucléaire nord-coréenne.
Dans le cadre de l’accord, les États-Unis prévoient, entre autres, d’envoyer des sous-marins à ogives nucléaires dans la région pour la première fois en 40 ans. Les États-Unis partageront également plus d’informations avec la Corée du Sud sur le programme nucléaire américain au milieu des inquiétudes concernant l’arsenal croissant de Pyongyang.
Pékin a condamné cette décision aujourd’hui, affirmant que Washington « ne tient pas compte de la sécurité régionale et utilise obstinément la question de la péninsule pour créer des tensions ».
« Ce que font les États-Unis (…) provoque une confrontation entre les parties, sapant le régime de non-prolifération nucléaire et les intérêts stratégiques d’autres pays », a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Il a ajouté que les États-Unis « exacerbaient les tensions sur la péninsule, compromettant la paix et la stabilité régionales » et que leurs déclarations « allaient à l’encontre de l’objectif de dénucléarisation de la péninsule ».
Dans le passé, les États-Unis avaient des centaines d’ogives nucléaires sur le territoire sud-coréen, et en 1991, ils ont définitivement retiré ces armes, après quoi Pyongyang et Séoul ont promis dans une déclaration commune de ne pas développer de telles armes. Cependant, la RPDC a violé cette promesse à plusieurs reprises et le mois dernier, par exemple, a annoncé le test d’un missile équipé d’une fausse ogive nucléaire.
Selon l’agence AP, la RPDC a lancé une trentaine de missiles cette année, l’année dernière il y avait plus de 70 missiles, dont des missiles balistiques intercontinentaux capables d’atteindre le continent américain. Ainsi, des responsables américains et sud-coréens ont averti que le pays communiste pourrait se préparer à son premier essai nucléaire depuis 2017.
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