L’apathie trouve l’ennemi de la technologie. En utilisant les principes de l’application de rencontres Tinder, « Élysée » cherche à présenter aux jeunes de 18 à 30 ans les principales idées issues des différentes plateformes de chaque candidat à la présidentielle de 2022. L’idée est une révolution.
Une proposition s’affiche, et si vous êtes d’accord, il ne vous reste plus qu’à « glisser » vers la droite. Si le projet n’est pas convaincant, allez à gauche. L’application répertorie les réponses et classe les utilisateurs des candidats à l’Elysée selon leurs similitudes idéologiques. Plus ils sont positionnés dans la proposition, plus le classement est fiable.
Cette évolution, même si elle peut sembler écrasante, est parvenue en quelques semaines à devenir l’un des principaux téléchargements de l’Apple Store et du Play Store en France, devant même les applis de santé « TousAntiCovid » ou « Doctolib », sur fond d’explosion de infections par microns. De plus, selon son fondateur, les téléchargements par jour en font la deuxième application gratuite de l’Appstore français, devant Facebook et Instagram.
Avec des taux d’absentéisme élevés chez les jeunes, ces dispositifs technologiques tentent de les rapprocher de la prochaine élection présidentielle. Selon une récente étude de l’institut de sondage IFOP, seuls 41 % des jeunes prévoient de voter en avril. Connaître la proposition de manière simple, chercher les coïncidences, arriver d’une certaine manière à entretenir l’ignorance des jeunes, surtout face au premier tour des élections. Un autre défi consiste à attirer de nouveaux électeurs, en particulier ceux qui sont appelés pour la première fois.
pas président Emmanuel Macron, ou contre eux, Valérie Pécresse, Eric Zemmour, Anne Hidalgo, Yannick Jadot Cette Jean-Luc Mélenchon, ils aspireront à atteindre autant d’attraction. Bien que leur implication dans les réseaux sociaux soit l’un des principaux défis de l’équipe de communication, une application n’a jamais réussi à générer autant d’interactions entre contenus explicatifs, candidats et électeurs. Personne n’imaginait « Tinder » à la recherche d’une correspondance entre électeurs et candidats.
« Créer 500 000 emplois dans la fonction publique ? » « Révision constitutionnelle pour limiter l’immigration ? « Donner plus de pouvoir à la police ? « Introduire la représentation proportionnelle intégrale lors des élections législatives ? » ou « Quitter l’Union européenne ? » Ce sont quelques-unes des centaines de propositions ou de questions qui font partie de la plate-forme électorale du candidat à la présidentielle, et que l’utilisateur pourra « glisser ». Il est également possible d’ignorer une question lorsque vous ne savez pas quoi répondre. De plus, en cliquant, vous pouvez obtenir des informations supplémentaires.
Après une série de questions répondues, l’onglet propose un classement des candidats en fonction du nombre de propositions consultées par l’utilisateur. De cette façon, des podiums aléatoires peuvent être identifiés.
Co-fondatrice de « Elize », François Mari, un Parisien de 19 ans, a expliqué au journal Le Parisien, que le développement a été conçu grâce à un groupe de 20 volontaires qui « ont soumis des candidatures avec des programmes candidats, soit avec leurs programmes officiels, soit avec des mesures annoncées dans les médias »
Avec l’idée d’ajouter une proposition au fur et à mesure de la campagne, le jeune développeur explique que stratégie « est de rendre le programme candidat accessible de manière ludique, mais aussi sérieuse ». Combattez l’apathie et intéressez les jeunes à la politique.
En plein essor, l’application a accompli quelque chose d’impensable : voir des adolescents et des jeunes utiliser leur téléphone pour interagir avec la politique. Cependant, ce phénomène s’explique aussi lorsqu’il y a des jeunes impliqués dans le projet. François Mari aussi Grégoire Cazcarra, 21 ans, son fondateur, fait partie d’un mouvement apolitique Engagé. Fondée en 2017 par ce dernier, son ambition est d’inciter les jeunes à s’intéresser à la politique, voire à y participer.
« On s’est rendu compte qu’on avait beaucoup d’utilisateurs entre 18 et 24 ans », a déclaré François Mari, selon ce que le journal parisien a secouru.
La question de l’intérêt des jeunes pour la politique devient encore plus importante lorsqu’il s’agit de ceux qui n’ont jamais voté. Lors de la dernière élection locale, 85% des moins de 35 ans ne se sont pas rendus aux urnes selon un sondage Ipsos, contre une population générale qui s’est abstenue à près de 65%. . Cependant, la situation peut être différente lors de l’élection présidentielle, qui est considérée comme la plus importante. Une enquête IPSOS, publiée en octobre, montrait que 87% des moins de 30 ans envisageaient de voter.
Des aspirations au-delà des frontières. « Nous voulons être un outil numérique de référence pour l’élection présidentielle », a reconnu François Mari. Mais le jeune homme a admis qu’il ne connaissait toujours pas les détails. « Nous avons eu tellement de demandes ces derniers jours que les idées ne manquent pas », a-t-il déclaré.
Finalement, les jeunes développeurs ont réalisé que l’application était une surprise. Souvent, l’indifférence, le rejet ou l’ignorance, ou la totalité d’entre eux, conduisent à supposer que les jeunes connaissent la proposition de chaque candidat. Beaucoup d’entre eux ont découvert plus tard que leurs idées correspondaient à des candidats qu’ils n’avaient pas imaginés.
Autre détail : cette appli est tendance chez les jeunes. Pourtant, « Elyze » ne précise pas ce qui sera fait lors des urnes. Certains utilisateurs ont déclaré : « Ce n’est pas l’application qui décidera de mon vote et cela ne fait aucun doute. Il y a des gens pour qui je suis sûr de ne pas voter. La confiance semble plus forte que la coïncidence algorithmique.
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