Le nouveau Premier ministre français, Gabriel Attal, a annoncé vendredi « dix mesures immédiates de simplification » pour les agriculteurs, le début de mesures plus larges visant à apporter une « simplification drastique des procédures » et des « normes ». Attal a déclaré aux agriculteurs manifestant dans une ferme de Haute-Garonne qu’il faisait un reportage sur l’économie tous les jours Forêt d’écho. Le Premier ministre a notamment rejeté une augmentation des taxes sur le diesel agricole, qui était l’une des nombreuses revendications des manifestants. Dans plusieurs villes, les agriculteurs ont alors commencé à supprimer les barrages routiers et autoroutiers. Cependant, plusieurs organisations agricoles ont par la suite exprimé leur scepticisme quant à la décision du Premier ministre.
Attal a annoncé que son gouvernement allait prochainement introduire « dix mesures de simplification » pour les agriculteurs. Le gouvernement cédera la place aux agriculteurs et il n’y aura pas d’augmentation de la taxe sur le diesel agricole. Le gouvernement enverra 50 millions d’euros supplémentaires aux agriculteurs. La France s’opposera également à l’accord de l’Union européenne avec les pays du Mercosur.
« Nous rendrons l’argent de l’aide d’urgence au secteur agricole écologique… Nous fournirons 50 millions d’euros au secteur écologique pour soutenir tous nos agriculteurs en difficulté », a annoncé Gabriel Attal.
« Nous allons également simplifier considérablement tout ce qui concerne la vinification, et je sais à quel point cela est important dans cette région », il a déclaré puis Premier ministre de la France.
« La France est catégoriquement opposée à la signature » de l’accord commercial controversé entre l’Union européenne et les pays d’Amérique latine du Mercosur, a assuré Attal aux agriculteurs en colère. « Je le redis très clairement, très clairement. Le président de la République s’y est toujours opposé et nous continuerons à le faire et nous nous y opposerons », a-t-il déclaré dans une ferme de Haute-Garonne. Cela faisait des années que négociait cet accord, qui soulevait alors des inquiétudes environnementales, les agriculteurs français condamnant particulièrement l’accord en raison du risque de « concurrence déloyale des produits sud-américains ».
Les agriculteurs ont commencé vendredi après-midi à liquider leurs camps de protestation à Bordeaux, Montpellier ou Lyon. « Rentrer à la maison. » Ce message a été adressé aux manifestants de Montpellier par le syndicat agricole FNSEA. Les agriculteurs bloquant la route principale au nord de Lyon ont levé le barrage vers 16h30.
Cependant, après le discours du Premier ministre, plusieurs organisations paysannes ont exprimé leur scepticisme, voire leur rejet de sa décision. Plus près de Paris, la déception avec Attal a été grande, écrit Le Figaro. « Le gouvernement n’écoute que certains d’entre nous. Toutes nos revendications ne sont pas prises en compte. Le mouvement (de résistance) va se renforcer », a déclaré Samuel Vandaele, secrétaire général de la FNSEA en Seine-et-Marne. Auparavant, les agriculteurs avaient soumis 120 revendications, maintenant Attal annonce en avoir satisfait dix. La FNSEA a demandé un nouveau rendez-vous avec Gabriel Attal samedi.
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