Expérience ratée. Ce quartier résidentiel français unique en son genre annonçait une nouvelle ère, mais cela n’a jamais eu lieu

David Kohout

Mis à jour 07/04/2017 12h45

À l’est de Paris se trouve un quartier aux ensembles immobiliers utopiques. Dans la commune de Noisy-le-Grand, l’essence du rêve français du logement communautaire est exposée. Ce bâtiment résidentiel colossal a été construit entre 1978 et 1983 par les architectes Ricardo Boffil et Manuel Nunez-Yanowský. Ces nouveaux bâtiments marquèrent la fin des anciennes conventions et de l’ordre. Ils étaient censés démontrer pleinement une nouvelle ère et la fin des tours à panneaux gris et des zones résidentielles densément peuplées. Mais le miracle parisien ne s’est pas produit.

Entre le centre-ville de Paris et Disneyland, dans le village de Noisy-le-Grand, des bâtiments dispersés représentent une vision utopique de la France.

Nous sommes en 1973 et la France vit un miracle économique. À mesure que le niveau de vie augmente, le pourcentage d’immigrés qui décident d’échanger leur vie dans les bidonvilles d’Afrique contre une vie en banlieue parisienne augmente également.

Pour éviter la création d’un ghetto à Paris, Olivier Guichard, alors ministre du Logement et de l’Action sociale, décide de construire un nouveau type de logements sociaux.

Les nouvelles zones résidentielles ne sont plus constituées de tours à panneaux gris. Il faut être créatif car une vie créative donnera naissance à une pensée créative. C’est pourquoi il a invité les architectes de renommée mondiale Boffil et Yanowski en France. Ils étaient censés être les partisans d’une nouvelle philosophie de l’habitat communautaire, qui devait désormais rassembler plusieurs centaines de personnes de cultures différentes.

Raimund Michel

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